Justin, Emmanuel et William veulent s’établir sur la scène rap et hip-hop
MUSIQUE. Trois adeptes de musique rap et hip-hop de la MRC des Etchemins souhaitent faire carrière dans le domaine de la musique et entendent prendre les moyens pour atteindre cet objectif.
Justin Brûlé et Emmanuel Coulombe de Sainte-Justine, ainsi que William Roy de Lac-Etchemin, ont formé au cours de la dernière année le groupe GWB. Ceux-ci ont déjà cinq pièces à leur actif que l’on peut entendre sur les populaires sites de streaming comme Spotify, Apple Music et autres, ainsi que sur YouTube.
«C’est en avril 2019 que nous avons commencé à faire de la musique ensemble, entre amis, juste pour le plaisir. On faisait des chansons pour s’amuser, ce n’était rien de professionnel, mais plus on avançait là-dedans, plus on aimait cela et on a décidé de former un groupe», explique Justin Brûlé.
Emmanuel était le seul qui avait suivi des cours de musique dans son enfance et il tentait, jusque-là, de se faire connaître sur la scène musicale Électro. «J’ai écrit une pièce à un moment donné et ça a servi d’inspiration. J’ai dit à William que ce serait le fun de commencer à écrire des pièces ensemble et on a décidé de se lancer», indique le jeune homme de 19 ans.
William, qui a passé quelque temps avec le groupe rock Arsenic aux tous débuts de celui-ci, souligne que lui et ses amis ne chantaient pas vraiment au départ, se contentant de « faire des beats» et des productions sur ordinateur. C’est l’automne dernier que le trio a décidé de se lancer plus sérieusement dans leur démarche musicale et artistique.
«Quand on a amorcé notre session au Cégep, William a acheté des équipements, dont un micro pour enregistrer nos voix, ainsi que le logiciel de musique dont on se sert pour écrire et créer nos chansons», précise Justin qui souligne que la passion s’est rapidement installée. Les deux comparses travaillaient sur leur musique tous les jours et ils aimaient tellement cela qu’ils ont abandonné le Cégep pour se consacrer à temps plein sur leur passion avec Emmanuel qui, lui, continue à travailler à temps partiel tout en s’investissant dans sa musique.
Petit train va loin
William Roy souligne qu’avec les moyens technologiques disponibles, il est possible de se lancer dans le domaine de la musique, en autant d’y mettre le temps et les efforts nécessaires. Le trio se sert du logiciel spécialisé «FL Studios», qui est utilisé par la plupart de producteurs de musique rap et hip-hop, pour la création de leur musique.
«C’est comme utiliser des instruments virtuels avec tous les sons dont tu as besoin. Tu peux télécharger plein de sons et créer de la musique avec ça, pour faire une mélodie. On achète un beat et on travaille autour de cela. Tu le sais assez vite si c’est bon ou pas, à mesure qu’on avance», précise William.
Justin ajoute que le groupe a commencé par publier quelques pièces et vidéos sur les réseaux sociaux, afin de montrer aux gens ce qu’ils faisaient et voir ce qu’ils en pensaient. Devant la réaction positive de leurs proches et amis, ils ont décidé de se perfectionner et d’offrir des productions plus professionnelles. «On a décidé d’être encore plus présents sur les réseaux sociaux. Il y a beaucoup de monde qui nous suivait et dans le coin ici, ça se parlait pas mal. On a eu beaucoup de vus avec nos vidéos», se réjouit-il.
Le trio s’est associé à Jacob T. Calderon de Lévis qui, en plus de produire leurs vidéos, est devenu leur agent. C’est lui qui s’occupe de la gestion de leurs médias sociaux du groupe et établit des contacts en vue d’éventuels spectacles.
«On se dit que si l’on veut vraiment s’investir et percer dans ce domaine, il faut se donner à 100 pour 100. On passe nos journées là-dedans. On essaie d’avoir un produit le plus professionnel possible et nos affaires vont bien jusqu’ici», indique Justin qui ajoute que lui et ses comparses souhaitent pouvoir se produire devant public au cours de l’année 2020.
Malgré leur jeune âge, Emmanuel (19 ans), Justin et William, qui ont 17 ans, souhaitent vivre de leur musique et en tirer un revenu intéressant dans les prochaines années. Ils disent avoir l’appui de leurs proches et amis dans leur démarche. S’ils chantent autant en français qu’en anglais, c’est dans la langue de Shakespeare qu’ils entendent principalement faire carrière puisque c’est la langue de prédilection dans le rap et le hip-hop.