Risquer sa vie pour faire une différence dans le monde

SOCIÉTÉ. Natif de Saint-Prosper, le Caporal Dave Laflamme a combattu en Afghanistan et effectué des missions internationales.

Dave Laflamme s’est enrôlé dans les Forces canadiennes en 2004. Choisissant l’infanterie, il se porte aussi volontaire pour joindre une compagnie de parachutistes. «J’avais le goût de partir à l’aventure et d’aider les autres», dit celui-ci.

Alors que l’Afghanistan est au cœur d’une guerre internationale, il s’est retrouvé pendant 12 mois dans une «montée en puissance». Cette expression désigne les entraînements et cours reliés directement à une mission.

«L’objectif était de reprendre du terrain aux talibans. On s’exerçait entre autres au combat en zone urbaine et à bien réagir sur des terrains minés. Les entraînements se déroulaient à Valcartier, en Alberta et au Texas», se souvient le Caporal Laflamme.

Chauffeur de blindé

Membre du Groupement tactique du 3e Bataillon, au Royal 22e Régiment, Dave Laflamme s’envole pour l’Afghanistan en août 2007.

«On organisait nos opérations sur des bases fortifiés. J’ai beaucoup travaillé comme chauffeur de VBL III, une sorte de véhicule blindé. On se déplaçait en groupe pour regagner du terrain et des villages en plaçant des check-points, où l’on pouvait monter d’autres bases», explique-t-il.

Dave Laflamme a baptisé son peloton Lucky 7, car aucun soldat n’a trouvé la mort ou subi des blessures pendant la mission, étalée d’août 2007 à mars 2008. Le Prospérien a toutefois frôlé la mort quand son blindé a sauté sur une mine.

«Dans le cockpit, il y a eu un gros boom. Le blindé de 18 tonnes a levé dans les airs. En voulant le remorquer, on a été pris dans une zone de tirs contre les talibans. J’ai vraiment eu peur de mourir», avoue-t-il.

Le Caporal Laflamme (à droite) reçoit sa médaille de réussite pour la Marche de quatre jours de Nimègue. (Photo Sergent Pierre Thériault)

De Valcartier à Beauceville

Après son retour d’Afghanistan, Dave Laflamme a vécu notamment un entraînement dans la jungle à Brunei (2008) et assisté les sinistrés du tremblement de terre en Haïti (2010). Il a également assuré la sécurité d’un hôtel à Chypre, où se reposaient des militaires pendant la guerre en Afghanistan.

«Mon contrat a pris fin en 2010. Pendant trois ans, j’ai quitté ce milieu. J’ai fondé une famille, mais l’armée me manquait. En 2013, je suis devenu réserviste au Régiment de la Chaudière. Cinq ans plus tard, j’ai repris mon travail à temps plein dans les Forces canadiennes», mentionne-t-il.

Aidant aux opérations domestiques et de recrutement, Dave Laflamme était présent à La Marche de quatre jours de Nimègue, aux Pays-Bas, en juillet 2019. Dans cette épreuve d’endurance, les participants devaient parcourir entre 30 et 50 kilomètres par jour.

«C’est un bel exemple d’opportunité pour les réservistes. Le Régiment de la Chaudière est une unité avec beaucoup d’histoire. C’est dommage que peu de gens connaissent l’importance de ce groupe», indique le caporal.

Technicien en construction

Obtenant son diplôme en charpenterie-menuiserie du CIMIC en 2016, Dave Laflamme a été récemment admis comme technicien en construction dans les Forces canadiennes. En septembre prochain, il déménagera sur la base de Gagetown, au Nouveau-Brunswick.

«Ma femme a joint les Forces canadiennes comme administratrice en ressources humaines. On n’a aucune idée de ce qui nous attend. Nous sommes prêts à travailler n’importe où au Canada. Nous voulons faire découvrir ce pays à nos trois enfants», conclut le Caporal Laflamme.

Le recrutement est une activité importante pour le Régiment de la Chaudière.