CPTAQ : au tour de la MRC des Etchemins de se positionner
POLITIQUE. Après leurs collègues de la MRC de Bellechasse il y a quelques semaines, les maires des Etchemins ont à leur tour adopté une résolution demandant des assouplissements à la loi sur la protection du territoire et des activités agricoles.
Le préfet Richard Couët souligne qu’il est temps de revoir cette loi qui remonte au début des années 1980.
«Nous vivions dans une région où 85 % des terres sont boisées et ce n’est pas là que l’on tiendra des activités agricoles. Notre but demeure de protéger les activités et les zones agricoles, mais on demande des assouplissements ou des modifications afin d’utiliser certains boisés à des fins de villégiature ou pour la construction résidentielle», indique-t-il.
Toujours selon M. Couët, un lot boisé ne sera jamais déboisé ou cultivé et sachant cela, il importe selon lui d’adoucir la réglementation afin d’assurer une meilleure densification du territoire et attirer de nouveaux résidents ou villégiateurs.
«Tout cela s’inscrit dans notre plan de relance qui privilégie le développement économique, le récréotouristique et la villégiature. En matière de villégiature, on est bloqués de tous les côtés. Il y a plein de limitations qui nous empêchent d’ajouter de la population permanente ou saisonnière sur notre territoire», poursuit le préfet qui ajoute que le zonage agricole empêche la région de se développer. «C’est pire avec la CPTAQ qui dit non à tout.»
M. Couët dit avoir déjà discuté de la question avec la députée-ministre Dominique Vien et le premier ministre Philippe Couillard lors de son plus récent passage dans la région. «On nous dit que le gouvernement ne peut pas intervenir contre la CPTAQ qui est un tribunal indépendant, à moins de modifier la loi. Les commissaires sont au-dessus de tout le monde, mais il est temps qu’ils commencent à comprendre notre réalité, tout en faisant preuve de cohérence et de logique.»
Plan de relance
En ce qui a trait au plan de relance économique de la MRC des Etchemins, pour lequel on attend toujours les critères et modalités, M. Couët a rappelé que les discussions étaient toujours en cours afin d’établir, à la suggestion du ministère des Affaires municipales, un véritable plan d’ensemble.
«On ne veut pas en faire un nouveau pacte rural et saupoudrer l’argent ici et là, ce n’est pas le but, a-t-il rappelé. Il faut un encadrement serré et que les 13 maires travaillent dans le même sens. Nous n’avons pas beaucoup travaillé ensemble dans le passé, pour toutes sortes de raisons, possiblement parce que nous n’avons pas eu assez de projets communs. Ça avance, mais il faut prendre le temps de convaincre tout le monde de l’importance d’aller dans la même direction.»
M. Couët rappelle également que les maires se sont dotés d’un cadre de gestion qui devra être bonifié, de façon à réponde à des priorités MRC.
Nouveau contrat de travail
Par ailleurs, les employés syndiqués de la MRC des Etchemins, affiliés au Syndicat canadien de la fonction publique, ont entériné à 92 % une nouvelle convention collective de cinq ans, qui sera en vigueur jusqu’en 2022. Le nouveau contrat de travail prévoit des hausses salariales de 10,5 % sur cinq ans, soit 2,5 % pour cette année et 2 % pour chacune des quatre années suivantes.
Au point de vue normatif, les deux parties se sont entendues, entre autres, sur une plus grande flexibilité au niveau des horaires individuels de travail, question de favoriser la conciliation travail-famille.
Le directeur général de la MRC, Luc Leclerc, a mentionné que les négociations se sont déroulées rondement puisque seulement quatre séances ont été nécessaires pour en arriver à une entente.