Élections: Dominique Messner sera candidat conservateur dans Bellechasse

POLITIQUE. Dominique Messner portera finalement l’égide du Parti Conservateur du Québec à la prochaine élection provinciale qui doit être déclenchée dans quelques jours.

Natif de France et résident au Canada depuis maintenant neuf ans, M. Messner en sera à une première implication politique, succédant à Patrice Aubin de Saint-Damien qui avait porté les couleurs du parti lors des deux élections précédentes.

Après avoir œuvré une vingtaine d’années comme éducateur en centre jeunesse en France et trois années dans un groupe en alphabétisation à Montmagny, il a réorienté sa carrière optant pour des études en Technique d’orthèses et prothèses orthopédiques à Québec.

«Comme tout immigrant, en arrivant ici j’ai effectué des petits boulots allant de l’aéroport à une miellerie. Ma première vraie job a été à Montmagny en alphabétisation où j’enseignais le français, les mathématiques et même l’histoire du Canada, ce qui peut paraitre curieux, j’en conviens.»

Père de deux enfants nés au Québec, il travaille depuis deux ans au CISSS de Chaudière-Appalaches où son travail consiste à évaluer et à répondre aux besoins des personnes se déplaçant en fauteuil roulant. Il écrit dans sa biographie que ses plus profondes convictions l’ont depuis toujours classé à droite de l’échiquier politique. «J’ai sérieusement commencé à m’intéresser à la politique québécoise à l’époque de madame Marois (Pauline), les histoires de toilettes silencieuses et surtout, la beurrée que ça coûtait. Quand je me suis rendu compte que mes impôts et ceux des gens de ma rue servaient à masquer les ….. de notre première ministre de l’époque, il fallait que je fasse quelquechose.»

Résident de Lévis, Il a tout de même choisi la circonscription de Bellechasse pour se lancer. «J’ai un peu de légitimité pour choisir Bellechasse, car c’est le territoire que je couvre dans mon travail. Nous allons de Sainte-Perpétue jusqu’en Beauce et Bellechasse est celui où je circule le plus souvent.»

Le Parti Conservateur du Québec est celui qui représente le plus ses valeurs. «L’État s’occupe de l’État et n’a pas à empiéter sur les libertés individuelles de chacun. Chaque personne qui travaille le fait du 1er janvier au 27 juin uniquement pour payer ses taxes et impôts, c’est beaucoup trop. Des mots comme nation, drapeau et frontières ne sont pas des sacres, mais aussi des valeurs importantes à mes yeux.»

Son travail dans le milieu communautaire et ensuite dans le domaine de la santé l’ont amené à confronter certaines réalités et certaines perceptions. «Quand je travaillais dans le communautaire, j’entendais souvent j’ai le droit à, j’ai le droit à. Moi je disais non, tu n’as pas le droit à. C’est parce qu’il y a des gens qui paient des impôts que tu peux t’acheter des lunettes. C’est eux qui font l’effort que tu peux aller chez le médecin gratuitement. J’ai essayé de sensibiliser les gens aux dépenses publiques. Ce n’est pas parce que l’on est conservateur qu’on n’en a rien à faire des gens dans le besoin, au contraire. Je crois en la solidarité du riche envers le pauvre et du pauvre envers le riche aussi.»

Il ajoute qu’on lui a toujours enseigné à se débrouiller avant de s’en remettre aux autres. «Je suis aussi de droite, car je me suis depuis longtemps forgé cette profonde certitude que la volonté individuelle soulève bien plus de montagnes qu’une quelconque circulaire de notre tentaculaire machine gouvernementale», soutient-il.