Steven Blaney se distance de Maxime Bernier

POLITIQUE. Le Parti conservateur du Canada proposera des consultations sur l’immigration lors de son prochain congrès qui débute jeudi à Halifax, mais devra composer avec l’effet Maxime Bernier des derniers jours.

La proposition fait suite à une certaine controverse sur le sujet impliquant le député de Beauce dont des publications sur les réseaux sociaux, où il y dénonçait le multiculturalisme extrême et le culte de la diversité prônés par le premier ministre Justin Trudeau, ont suscité certaines réactions.

Dans l’une de ses plus récentes, il s’en prend à ses collègues et à son chef, Andrew Scheer. «Ainsi donc, après m’avoir désavoué la semaine dernière et m’avoir dit de fermer ma gueule, mes collègues viennent de se rendre compte que les Canadiens considèrent ce sujet important et veulent en entendre parler? Bel exemple de leadership fort!», a-t-il écrit.

Son collègue et voisin dans Lévis-Bellechasse-Les Etchemins, Steven Blaney, estime que c’est la façon de faire de M. Bernier qui est au cœur de la situation. «On s’attend entre collègues qu’il y ait un respect mutuel et nous sommes libres de nous exprimer dans notre formation politique, Maxime en est la preuve vivante. Par contre, il y a une manière de le faire. C’est normal que les députés s’expriment sur différents points de vue, mais tout en s’assurant que le message soit cohérant«, nous a-t-il confié.

«Il y a des enjeux sur lesquels je suis d’accord avec Maxime et d’autres non, dont la gestion de l’offre où nos positions sont à l’opposées. Sur l’immigration et l’identitaire, j’ai beaucoup de points en commun avec lui. Notre position est claire, Justin Trudeau a perdu le contrôle. Chaque citoyen mérite d’être traité avec respect et mérite les réponses qu’il souhaite.»

Pénurie de main d’œuvre, une solution?

M. Blaney indique certaines propositions constructives seront débattues au cours des prochains jours, dont une qui permettrait aux gens près ou à la retraite de rester sur le marché du travail sans être pénalisés. «Nous avons une pénurie de main d’œuvre. Oui il y a les immigrants, oui il y a la formation, mais on veut des incitatifs, des allègements fiscaux pour permettre aux gens de rester sur le marché du travail sans être pénalisé. À l’heure actuelle, ce qu’ils reçoivent d’une main, ils doivent le redonner en impôt de l’autre.»

Une résolution sur la pertinence ou l’avenir de la gestion de l’offre sera également débattue. M. Blaney s’est toujours porté à la défense du système. «Au Québec, on veut défendre cette motion-là. Ils reviennent régulièrement, mais c’est important de le réaffirmer. Je souhaite que la majorité de nos militants rejettent »