Maxime Bernier quitte le Parti Conservateur
POLITIQUE. Le député fédéral de Beauce, Maxime Bernier, claque la porte du Parti conservateur du Canada et continuera à siéger comme indépendant.
C’est lors d’une conférence de presse tenue en début d’après-midi, jeudi, que M. Bernier a fait part de sa décision et de son intention de mettre sur pied son propre parti politique.
Dans une allocution précédant la tenue du congrès du parti à Halifax, M. Bernier a dit être en politique pour défendre les idées conservatrices, mais qu’il ne se reconnaissait plus à l’intérieur de celui-ci.
Maxime Bernier s’en est pris publiquement au chef Andrew Scheer qui, selon lui, a abandonné les conservateurs. «Andrew Scheer a choisi d’éviter la controverse et m’a désavoué. Il préfère laisser tomber des millions de partisans conservateurs dans le pays qui aimeraient que ces questions (gestion de l’offre, renégociation de l’ALENA et multiculturalisme) soient sur la table», a affirmé le politicien.
Il a ajouté que si Andrew Scheer était élu lors de la prochaine élection, cela donnerait «une version plus modérée du désastreux gouvernement libéral».
En ce qui a trait à la gestion de l’offre en agriculture, il a d’ailleurs dit ne pas comprendre comment un parti censé défendre le libre marché pouvait appuyer un petit cartel qui fait augmenter artificiellement le prix du lait, du poulet et des œufs pour des millions de consommateurs canadiens.
Le député de Beauce en a rajouté en affirmant que toute la stratégie du parti reposait sur la politique identitaire, le racolage de divers groupes d’intérêt et l’achat de votes avec des promesses, exactement comme le font les Libéraux.
Au cours de la dernière année, Maxime Bernier en est graduellement venu à la conclusion «que le Parti conservateur est trop corrompu, intellectuellement et moralement, pour être réformé».
Dans les minutes suivant l’allocution de M. Bernier, Andrew Scheer a mentionné que Maxime Bernier s’était vu accorder toutes les occasions d’être un membre utile de l’équipe conservatrice, ajoutant que depuis qu’il avait perdu la course à la chefferie, il a fait valoir son ambition personnelle plutôt que de défendre les principes conservateurs.