Benoit Béchard souhaite contribuer à un développement intelligent

POLITIQUE. Candidat péquiste dans Bellechasse à l’élection du 1er octobre, Benoit Béchard évoque les termes souveraineté alimentaire et développement intelligent comme fer de lance de sa plateforme en agriculture.

Une récente rencontre avec des intervenants locaux de l’UPA lui a permis de recueillir beaucoup d’informations qui lui ont permis de mettre à jour son programme à cet effet.

Si son appui à la gestion de l’offre est non-négociable, il estime que la loi sur la protection du territoire agricole mérite une certaine révision. «Ça ne veut pas dire la rendre plus rigide. On veut l’adapter aux nouvelles réalités; qu’elle tienne compte de l’étalement urbain et de l’accaparement des terres agricoles, mais aussi des besoins des communautés. On veut faire un développement intelligent en concertation avec les municipalités et les agriculteurs.»

Selon lui, les agriculteurs aimeraient rentabiliser davantage les terres existantes. «Un bout de champs qui n’est pas cultivable, parce que rempli de roches, mais zoné vert. Pourrait-il être dézoné pour du développement résidentiel par exemple?», se questionne-t-il.

En matière de fiscalité, il propose d’annuler le plafonnement du programme de compensation des taxes foncières à 5 %. «À cause de la hausse des valeurs foncières, les agriculteurs ne croient pas être dédommagés adéquatement. Le milieu municipal et les agriculteurs doivent s’entendre le plus rapidement possible.»

Benoit Béchard, lors de sa rencontre avec les représentants régionaux de l’UPA

Sans prétendre que l’on exagère à certains niveaux sur la protection de l’environnement, Benoit Béchard propose tout de même un moratoire d’un an sur les milieux humides. «Le ministère de l’Environnement veut les protéger, mais en même temps, le ministère de l’Agriculture veut aussi développer. Ils travaillent en silo et ça occasionne des irritants. On rétrécit les terres utilisables par les agriculteurs qui souhaitent avoir la main mise sur leurs propriétés, alors j’espère faire en sorte que les ministères se parlent.»

Il souhaite aussi faciliter l’intégration des ouvriers étrangers dans le domaine de l’agriculture et bonifier le fonds d’investissement à la relève. «Tous les bons dossiers qui sont déposés doivent obtenir un financement suffisant. Que ce soit pour l’acquisition de la ferme familiale ou autre.»

Les produits québécois

Développer la marque Aliments du Québec et encourager la création de circuits courts de distribution entre le producteur, le distributeur et le consommateur font aussi partie de ses idées. «Il faut en faire davantage pour que les produits locaux soient davantage consommés chez nous et permettre au consommateur de faire une distinction claire sur les produits d’ici et d’ailleurs».

Sans surprise, il considère que l’acériculture est fondamentale dans le comté et a bien reçu quelques observations des acériculteurs. «Les soudures des vieilles bouilleuses sont faites à base de plomb et les particules fines peuvent se retrouver dans le sirop. Plusieurs acériculteurs demandent une aide de l’État pour se conformer aux standards internationaux. Un programme en ce sens serait une bonne chose, tout comme encourager le marketing à l’international et encourager la diversification.»

Benoit Béchard croit aussi toujours au modèle actuel, même si le Québec perd des parts de marché à l’international. «Comme dans la gestion de l’offre, le contingent permet un contrôle. Nous avons un avantage important sur les marchés, car nous fixons les prix. Avoir 14 000 nouvelles productions annuellement ne nous permettrait pas d’aider nos producteurs adéquatement. Il faut le faire petit à petit.»