Pluralisme syndical en agriculture: Benoit Comeau dissident?

POLITIQUE. Le candidat de Québec solidaire dans Bellechasse, Benoit Comeau, aurais pris une certaine distance avec la position de son parti relativement au pluralisme syndical en agriculture lors de la récente rencontre entre les candidats dans Bellechasse et les représentants de l’UPA de Chaudière-Appalaches à Saint-Lazare, le journal indépendant La Vie Agricole rapporte que M. Comeau aurait prétendu que les agriculteurs sont les seuls à pouvoir statuer sur leur représentativité. La plateforme de son parti indique pourtant que s’il était porté au pouvoir, Québec Solidaire modifierait la loi pour favoriser le pluralisme syndical en agriculture.

M. Comeau explique sa pensée en disant: «Je suis pour et dans le contexte de l’UPA, le pluralisme syndical est déjà une réalité. Je n’apprends rien à personne si je dis que c’est une organisation composée de plusieurs syndicats.

L’Association régionale du parti a indiqué par voie de communiqué que le pluralisme syndical, même s’il a été adopté dans les débuts de Québec solidaire, est une position qui est encore sujette à débat au sein du parti, ajoutant que tous les agriculteurs ont l’obligation d’adhérer à un syndicat.

Sur le sujet, M. Comeau ajoute que l’UPA a évolué plus vite que le programme de son parti. «Il été écrit dans le contexte du rapport Pronovost de 2008, mais depuis, l’UPA s’est adaptée et fait maintenant des efforts pour se porter à l’écoute de la relève et des pratiques agricoles alternatives, notamment concernant le bio, le bien-être animal et la culture traditionnelle. Ainsi, avec ces changements, l’UPA d’aujourd’hui est différente de celle considérée dans la plateforme de QS.

Notons que Benoit Comeau a également profité de cette rencontre avec les producteurs de la région pour parler des quatre piliers de Québec solidaire en agriculture, soit l’amélioration de la qualité de vie et de la sécurité financière, contrer l’accaparement des terres agricoles, la politique de souveraineté alimentaire et la transition écoresponsable pour une agriculture durable, particulièrement avec la biomasse forestière.

Lorsqu’interrogé sur le fait que la forêt semble négligée dans la campagne actuelle, M. Comeau fait le même constat. «La crise forestière dure depuis deux décennies et le Québec a perdu des milliers d’emplois. En ce moment, on exporte plus de la moitié de notre bois, mais en réformant le code de la construction afin de favoriser l’usage du bois, notamment pour les grandes structures, on réduirait notre exposition aux caprices des américains et, si on misait sur le biodiésel à base de débris forestiers, on pourrait développer un nouveau secteur d’activité pour les régions.»