Philippe Couillard en soutien à Dominique Vien
ÉLECTIONS. À 48 heures du scrutin électoral de lundi, le chef du Parti libéral du Québec, Philippe Couillard, s’est arrêté dans Bellechasse, samedi midi, afin d’apporter son soutien à la députée sortante et candidate libérale, Dominique Vien, qui est à la recherche d’un cinquième mandat.
Devant plusieurs dizaines de militants et bénévoles présents au Domaine Bel-Chas de Saint-Charles, Mme Vien a une fois de plus défendu son bilan des quatre dernières années qui, a-t-elle rappelé, a été marqué par la venue du gaz naturel dans Bellechasse, la mise en place du plan de relance économique des Etchemins ou encore la poursuite des travaux d’élargissement de la route 277 qui, a-t-elle rappelé, devraient être complétés en 2020.
Elle a de nouveau profité de l’occasion pour rappeler à son chef qu’elle était favorable à la mise en place d’un troisième lien à l’est, ce qui n’a pas semblé déranger M. Couillard. «Il faut laisser le bureau de projet faire son travail, nous sommes tous les deux d’accord là-dessus, mais j’aime quand une députée comme Dominique défend la position de ses commettants. Je suis très à l’aise et très fier de ses positions, comme c’est le cas pour tous nos député», a-t-il précisé.
Travailler jusqu’à la fin
Mme Vien et M. Couillard ont reconnu que le scrutin de lundi s’annonce serré et qu’ils entendaient travailler jusqu’à la dernière minute pour s’assurer de la réélection d’un gouvernement libéral. Le chef du PLQ a d’ailleurs salué le travail des bénévoles et des militants qui, a-t-il mentionné, jouaient un rôle important dans la réélection de tout gouvernement.
Quant à sa visite tardive dans le comté, M. Couillard a convenu que c’était prévu ainsi et que le comté de Bellechasse, tout comme la réélection de Mme Vien, représentaient une priorité pour sa formation politique. «Le comté est important pour nous et on souhaite que Dominique soit réélue. Je pense que ça va bien, mais rien n’est garanti et il ne faut rien prendre pour acquis.»
Pénurie de main-d’œuvre
M. Couillard a par ailleurs mentionné que la pénurie de main-d’œuvre représentait l’enjeu le plus important dans la région. À cet égard, il a rappelé le plan libéral en quatre étapes qui comprenant une meilleure formation des jeunes, le retour au travail ou le maintien en emploi des travailleurs d’expérience sans pénalité au niveau de l’impôt, l’automatisation des procédés ainsi qu’une meilleure intégration des travailleurs issus de l’immigration.
«Il faut mieux cibler nos gens et à cet effet, les régions auront un rôle important à jouer dans le choix des métiers prioritaires et des candidats les mieux placés pour remplir ces emplois. Les MRC joueront aussi un rôle majeur dans l’accueil et l’intégration de ces personnes immigrantes», a précisé le premier ministre qui, citant en exemple les efforts menés par l’entreprise Rotobec de Sainte-Justine, a souligné que la francisation de ces travailleurs doit s’effectuer, en priorité, en entreprises.
En matière d’agriculture, le premier ministre a réitéré la volonté d’un futur gouvernement libéral de continuer à défendre avec force la gestion de l’offre et de favoriser la relève agricole en empêchant, notamment, la spéculation et l’accaparement des terres agricoles par des fonds spéculatifs.
M. Couillard a profité de l’occasion pour dénoncer les positions de la CAQ à plusieurs égards. «Nos adversaires disent qu’ils sont nationalistes, mais ils n’ont aucune proposition pour la culture du Québec, comme on le fait. On a des positions fortes sur la gestion de l’offre, alors que la CAQ s’est prononcée tardivement là-dessus et ne fait aucune proposition sur l’accaparement des terres. Le cadre financier de la CAQ ne tient pas debout. Il n’y aura pas de maternelle quatre ans ou de maisons des aînés comme ils nous le promettent, car ils n’y pas d’argent de prévu pour le faire. Ce n’est pas vrai que l’on va réduire les seuils d’immigration alors que nous vivons une pénurie de main-d’œuvre, ou qu’on va sortir les immigrants du Québec. Il faut plutôt trouver des moyens pour les garder avec nous», précise le premier ministre qui a ajouté que le PLQ n’avait aucun plan de chicane pour les quatre prochaines années, comme c’est le cas pour la CAQ, avec les médecins ou le gouvernement fédéral.