Épicerie Claude Mathieu de Saint-Benjamin: savoir garder l’intérêt du public
DOSSIER. Le 15 décembre 2017, Claude Mathieu relançait les opérations de la petite épicerie de Saint-Benjamin, commerce de proximité qui avait fermé ses portes en août.
Onze mois plus tard, l’Épicerie Claude Mathieu se porte bien et continue de desservir les quelques 900 résidents de cette localité. «Quand j’ai su que l’épicerie fermait, je me disais qu’il fallait que ça recommence. Un tel commerce est essentiel pour nos petites municipalités», indique M. Mathieu.
Ce dernier et cinq autres partenaires ont acquis le bâtiment et les équipements s’y trouvant. À la demande des actionnaires, il a accepté de prendre en charge le commerce et a signé avec eux un contrat de location. «On a une très bonne entente et ça va très bien jusqu’ici. Je suis propriétaire de l’inventaire et je mène seul l’épicerie. Ce sont eux qui s’occupent du bâtiment et de son entretien», indique M. Mathieu qui, par le passé, avait déjà opéré un dépanneur du côté de Saint-Prosper.
«Il faut vraiment travailler fort, tous les jours, et savoir compter. Je ne serai jamais un Maxi, je le sais. J’ai une bonne circulaire et je mise beaucoup sur le service à la clientèle», ajoute le commerçant pour qui le marketing est important.
«Je suis à l’écoute des clients et je m’organise pour avoir ce que les gens me demandent. Même si certains départements ne sont pas rentables, ils aident à rentabiliser les autres», indique le commerçant qui est aussi dépositaire de la SAQ. «Je fais mes achats avec mes spéciaux. Cela me permet d’augmenter mon inventaire à bas prix et de hausser ma marge de profits.»
Diversifier l’offre de services
En plus de l’épicerie, Claude Mathieu n’a pas hésité à diversifier ses activités, ce qui permet d’assurer un bon roulement de son inventaire et de réduire sensiblement les pertes d’aliments périmés.
Après les Fêtes, il relançait le service de traiteur «Buffets Carole», qui connaît beaucoup de succès. «Pour le moment, on n’offre que des buffets froids, mais on commencera sous peu à servir des repas chauds. Depuis avril, nous avons des commandes tous les week-ends et des fois, on a deux ou même trois contrats par jour. On sert également beaucoup de buffets de funérailles.»
Avec l’aide de bénévoles, il prépare également des repas pour la popote roulante qui sont servis deux fois par semaine aux aînés de la localité inscrits au service. Depuis quelques jours, sa clientèle peut profiter d’un service de pizza cuite sur place pour emporter et en début d’année 2019, il entend ajouter le service de poutine, de poulet sauté et de sauces. «Comme nous n’avons pas de restaurant, on cherche des solutions qui permettront de compenser ce manque», poursuit M. Mathieu dont le commerce est ouvert sept jours sur 7, soit jusqu’à 20 h du dimanche au mercredi et jusqu’à 21 h les jeudis, vendredis et samedis.
S’il dit avoir atteint les objectifs qu’il s’était fixés jusqu’ici, M. Mathieu sait que rien n’est gagné d’avance. «J’ai la tête pleine de projets, mais je sais qu’il faut y aller graduellement. Ce qui me fait peur, toutefois, c’est que les gens qui trouvent que ça roule bien cessent de venir. Il faut savoir garder l’intérêt des gens.»