Mobilité et main-d’œuvre préoccupent élus et dirigeants économiques
POLITIQUE. Des députés, maires et dirigeants économiques de la région ont partagé leur désir de voir un troisième lien se réaliser entre Lévis et Québec, ainsi que leurs inquiétudes face à la pénurie de main-d’œuvre lors du traditionnel dîner-conférence de la Chambre de commerce de Lévis (CCL) le 22 janvier dernier.
Tenu sous le thème #noussommeschaudiereappalaches, l’événement a principalement permis aux participants du panel, réservé aux élus provinciaux et fédéraux, et particulièrement au député fédéral de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Steven Blaney, de déplorer une nouvelle fois les longs délais auxquels font face les entrepreneurs de son comté afin de recruter des travailleurs étrangers. «Quand nous avons perdu le pouvoir, les délais pour l’Étude d’impact sur le marché du travail (EIMT) étaient de quatre semaines. Maintenant, ils sont de 24 semaines. Au lieu d’enlever des bâtons dans les roues des entrepreneurs, on en met plus», a critiqué l’élu conservateur tout en plaidant pour une concertation régionale pour trouver des solutions à la congestion routière.
Préoccupée également par cette question, la députée provinciale de Bellechasse, Stéphanie Lachance, estime que la construction d’un troisième lien entre Lévis et Québec pourrait résoudre en partie la problématique. «Le troisième lien facilitera l’accès à Bellechasse. Quand je travaillais en recrutement dans cette région, l’une des problématiques était la distance, pas en kilomètres, mais en temps. Toutefois, la mobilité ne se règlera pas par enchantement avec un troisième lien. Il faut aussi se rendre attractif pour les jeunes familles avec des services de proximité», a-t-elle insisté.
Attirer les familles et miser sur les retraités
Du côté des intervenants économiques, si la robotisation a, entre autres, été une solution avancée pour les manufacturiers, Richard Moreau de Tourisme Chaudière-Appalaches a dit souhaiter que les entreprises puissent miser davantage sur les retraités. «Dans l’industrie touristique, nous pouvons compter sur de nombreux étudiants lors de la période estivale, mais il y a une place pour les aînés. Ils pourraient revenir au travail tout en donnant une plus-value avec leur bagage d’expérience et leur connaissance du territoire», a-t-il prétendu.
(Avec la collaboration d’Érick Deschêne)