Services funéraires à Saint-Charles: Groupe Garneau et filles prend la relève

AFFAIRES. La population de Saint-Charles et des environs a de nouveau accès à une maison funéraire au sein de leur communauté, grâce au Groupe Garneau Thanatologue qui a récemment repris les préarrangements funéraires de l’entreprise Édouard Trahan et Fils.

La maison funéraire avait été fermée en octobre dernier après la révocation du permis de services funéraires de l’entreprise qui exploitait aussi des installations aussi à Saint-Gervais, Saint-Michel et Lévis.

Le Groupe Garneau Thanatologues est déjà présent à Saint-Nicolas, Saint-Lambert, Saint-Isidore, Saint-Romuald, Lévis, Charny et Saint-Henri. À Saint-Charles, la maison funéraire portera dorénavant le nom de Garneau et Filles en raison de Marie-Ève Garneau, propriétaire, et en mémoire de sa sœur Valérie qui était aussi à la gestion de l’entreprise, celle-ci étant toutefois décédée d’une maladie dégénérative en novembre.

 « Toutes nos succursales portent le nom des anciens propriétaires, mon père ayant toujours gardé le nom des propriétaires locaux, surtout que ce sont des entreprises qui allaient bien, lors de l’acquisition. Ici à Saint-Charles, l’entreprise était fermée avant que l’on arrive », explique Marie-Ève Garneau qui ajoute que l’idée s’est matérialisée en janvier dernier.  Une porte ouverte a permis à plus de 175 personnes de visiter l’endroit, le 21 avril.

L’humain avant les affaires

Cette occasion d’affaires à Saint-Charles est arrivée un peu par hasard, avoue Mme Garneau. « Ce n’était pas prévu, pas du tout, mais nous avons l’équipe et l’expertise pour le faire. C’est le propriétaire du bâtiment qui nous a dit qu’il pensait que ça devait demeurer un salon funéraire et a mesuré notre intérêt. Comme le territoire était inoccupé, nous avons fait la reprise des arrangements préalables avec l’Office de la protection du consommateur et l’ancien propriétaire, M. Trahan, pour lui permettre de partir la tête en paix. »

Marie-Ève Garneau explique qu’il s’agit d’une décision humaine, avant d’être une décision d’affaires. Des gens avaient des inquiétudes relativement aux contrats déjà signés, de même que pour la partie columbarium. Elle indique que tout rentrera dans l’ordre bientôt. « Je l’avoue, j’ai trouvé ça plate ce qui s’est passé et ce n’est pas nous qui allons profiter le plus de cette situation. On ne veut pas que les gens restent avec une amertume de ce qui s’est passé. C’est normal qu’il y ait de l’inquiétude, car c’est un domaine émotif. Nous avons encore des appels, mais faisons ce qui est nécessaire pour rassurer les gens. »

Elle observe l’importance pour un milieu d’avoir sa résidence funéraire à proximité. « Dans les grands centres, les gens vont chercher l’endroit le plus près ou le plus abordable. En région, dans une localité où les gens se connaissent tous, y avoir accès dans sa communauté est important. »

Dès la fermeture de la résidence de Saint-Charles, l’automne dernier, Mme Garneau avait observé une hausse des demandes en provenance de la région. « Nous avions déjà, depuis quelques années à notre succursale de Lévis, des rencontres avec des gens du coin. On s’est dit que ce n’était pas une démarche si compliquée, mais souhaitions tout de même être prudents. La Fabrique a récemment fait une réfection de l’église et nous ne souhaitons pas entrer en conflit avec leurs initiatives ».

Amener sa couleur

Marie-Ève Garneau précise qu’il n’y aura pas de bureau en permanence à Saint-Charles, pour le moment. Toutefois, une employée pourra rencontrer les gens sur place, sur demande, lorsqu’ils en manifesteront le besoin. « Ce sera un endroit où les gens pourront recevoir les condoléances, certaines cérémonies, un léger goûter et autres. La salle pourrait même être aménagée pour recevoir des cocktails dînatoires, réceptions ou autres », indique-t-elle.

« Nous sommes une entreprise familiale et on souhaite que les gens le sentent que c’est notre famille au service de la leur. On ne va pas dénaturer cette façon de faire, même si l’entreprise a grandi et que ce sont des gens de l’extérieur qui y travaillent aussi. Ils le savent lorsqu’ils sont recrutés. »

Le Groupe Garneau, c’est 900 funérailles chaque année. Mme Garneau souligne que l’entreprise en est maintenant une de troisième génération à Lévis, mais de cinquième génération en réalité. « Mon père vient du Cap-de-la-Madeleine. Son père et son grand-père avaient une entreprise funéraire en Mauricie. »

L’initiative a nécessité un investissement d’un peu plus de 100 000 $ pour remettre les locaux au goût du jour. « La réfection du bâtiment entre aussi dans le contexte où nous souhaitions un contexte multifonctionnel et convivial, explique Mme Garneau. Les gens veulent de plus en plus se voir et dans un endroit plus grand que les salons d’autrefois. Il faut que ce soit ouvert, fluide et clair. C’est ce que nous avons réussi à faire avec l’espace que nous avions. »

Mme Garneau remarque également cette tendance où les familles souhaitent maintenant pouvoir tenir l’ensemble des funérailles au même endroit. « On peut le faire ici. Ça a été pensé comme ça. »