Prochaines élections fédérales: Dominique Vien confirme son retour
POLITIQUE. Députée fédérale de Bellechasse-Les Etchemins-Lévis, Dominique Vien sera de nouveau candidate aux élections fédérales de septembre 2025, ou avant si cela devait être le cas, toujours sous les couleurs conservatrices.
Lors d’un entretien avec le journal en février dernier, Mme Vien avait dit vouloir prendre un temps de réflexion à ce sujet, ayant finalement fait part de sa décision au cours des derniers jours. « J’aime mon monde et les gens me le rendent bien », a-t-elle indiqué lors d’un entretien téléphonique.
« Nous sommes numéros un dans les sondages nationaux actuellement, mais il faut continuer à travailler, car il peut arriver n’importe quoi, comme notre chef nous le dit. Il faut continuer à être là et à parler aux citoyens, rien n’est jamais acquis en politique et je suis bien placée pour le savoir », a-t-elle rappelé.
À savoir quand le prochain scrutin aura lieu, Mme Vien ne saurait le prédire, car tout peut arriver d’ici septembre 2025, ajoute-t-elle en soulignant que le résultat du vote lors de l’élection partielle dans Toronto-St.Paul (victoire des Conservateurs dans un château-fort libéral), tenue le 24 juin dernier, pourrait avoir un impact sur la décision de Justin Trudeau.
Bilan de session
Lors d’un entretien avec le journal le 21 juin dernier, Mme Vien a dit tracer un bilan positif de la session parlementaire qui s’est terminée le mercredi dernier 19 juin dernier. Malgré un horaire du temps chargé, elle souligne qu’il était important de revenir dans le comté, chaque week-end, pour rencontrer les gens et prendre part à diverses activités. « Je suis présente tous les week-ends pour les activités de comté, cela n’a pas changé même si je suis au fédéral », insiste-t-elle.
Si elle considère comme étant très positif le bilan de la dernière session pour elle et son parti, elle souligne que celle-ci a été marquée de trois déceptions, dont la décision du gouvernement Trudeau de ne pas donner suite à une proposition conservatrice visant à éliminer, ne serait-ce que la taxe sur le carbone et la taxe fédérale sur le carburant soient abolies pour la saison estivale.
« Cela aurait permis de donner une pause aux automobilistes et aux consommateurs canadiens, afin de leur permettre d’aller en vacances, entre autres. Cela a toutefois été refusé et c’est très décevant. Le gouvernement canadien reçoit de l’argent de partout et cela aurait été quoi de prendre une telle décision, cela m’a bien déçue », a-t-elle indiqué en rappelant que le gouvernement avait imposé un moratoire sur ces mêmes taxes dans les Maritimes.
Par ailleurs, elle a dénoncé la décision du parlement de rejeter le projet de loi 356, déposé par Pierre Poilièvre, qui souligne-t-elle visait à implanter des mesures qui auraient permis d’accélérer la construction de logements.
« En même temps, il y a tellement de locaux ou d’édifices excédentaires appartenant au gouvernement fédéral, on voulait les utiliser pour faire du logement et ce projet de loi a été battu. Cela aurait été une décision facile à prendre. Notre projet de loi aurait aidé à résoudre la crise du logement et l’itinérance cachée qui est de plus en plus présente », poursuit Mme Vien qui s’est aussi dit déçue de la décision de la ministre des Finances Chrysta Freeland de hausser l’impôt sur les gains en capital.
« Cela nuira aux petits investisseurs qui achètent des petits blocs à appartement, par exemple, qui s’en sont occupés de leur vie et souhaitaient les revendre pour se créer des fonds de pension. On s’en va leur chercher une grosse galette là-dessus et il n’y a pas meilleur moyen de décourager le monde à investir », insiste-t-elle par ailleurs.
Le projet de loi 378 en deuxième lecture
Mme Vien se dit cependant très heureuse de voir que le projet de loi 378, qu’elle a déposé l’an dernier, est rendu à l’étape de la deuxième lecture en chambre. Celui-ci vise, comme elle l’a fait quand elle était ministre du Travail à Québec, à faire passer de trois mois à deux ans la période de prescription pendant laquelle les employés actuels et surtout anciens du gouvernement pouvaient porter plainte pour harcèlement.
« Je suis allée voir dans le Code du travail et je me suis aperçue qu’au fédéral, on faisait une distinction entre les employés actuels, qui n’ont pas de délai de prescription, et les anciens qui n’avaient que trois mois pour le faire. Je voulais ramener cela au moins jusqu’à deux ans, comme au Québec », a précisé Mme Vien en rappelant toutefois que ce sont les Libéraux qui avaient amené la mention des trois mois en 2021, celle-ci étant inexistante auparavant.
« Je craignais que les Libéraux ne soient pas ouverts à cette nouvelle proposition, car leur modification au Code du travail datait de 2021 seulement, mais au contraire ils semblent ouverts, tout comme l’ensemble des partis d’opposition, ce qui me réjouit. La deuxième se terminera d’ici l’automne et j’ai bon espoir que ce sera adopté. Je crois avoir la crédibilité quand je me lève en Chambre pour en parler, car j’ai été ministre du Travail auparavant et j’ai procédé au changement de la loi au Québec », mentionne-t-elle en terminant.