Convention collective renouvelée chez Rotobec
TRAVAIL. La direction de Rotobec et ses employés d’usine se sont entendus sur les termes d’une nouvelle convention collective de quatre ans.
C’est dans une proportion de 86 pour cent que les employés d’usine se sont prononcés en faveur de cette nouvelle convention lors d’un vote tenu le mercredi 25 septembre à l’école des Appalaches. En tout, 91 % des employés concernés ont pris part au vote.
Directrice des Ressources humaines chez Rotobec, Cathy Roberge se réjouit de ce résultat. Elle a rappelé que la première séance de négociations avait débuté en mai dernier, quelques semaines seulement après l’expiration de la dernière convention signée en 2019.
Cette nouvelle convention collective, qui ne touche que les employés d’usine, prévoit donc une augmentation salariale de 16,5 % sur quatre ans : 8 % la première année, rétroactive à l’expiration de la dernière convention, le 7 avril dernier. S’ajouteront des hausses successives de 3, 2,5 et 3 % pour les trois années subséquentes.
« L’idée était d’avoir des hausses salariales au-delà de l’inflation attendue au cours des années à venir », poursuit Mme Roberge en ajoutant que divers ajustements ont aussi été apportés en matière de conciliation travail-famille.
Cette nouvelle convention prévoit aussi des améliorations au niveau des vacances, alors que les employés pourront profiter d’une 4e semaine de vacances après huit années de service au lieu de dix et une 5e semaine après 25 ans au lieu de 30. Une quatrième journée de congé personnelle s’ajoutera à leur banque de congés et l’entreprise ajustera à la hausse de 3 % sa participation au régime d’épargne et de retraite du personnel d’usine.
« Nous sommes extrêmement satisfaits de cette entente avec nos employés. Cette entente démontre notre engagement à long terme de travailler avec nos équipes pour assurer la croissance et la pérennité de l’entreprise. Nous croyons fermement que des employés engagés sont essentiels à notre succès », indique Mme Roberge en précisant qu’une série de sept séances de négociations a été nécessaire afin de conclure l’entente de principe qui a été entérinée par le personnel d’usine.
« Le résultat du vote en faveur à 86 % démontre que cette entente répond aux attentes de nos employés tant au niveau salarial que normatifs. Nous soulignons la coopération constructive entre les parties et croyons que cet accord est bénéfique pour tous », a-t-elle ajouté.
Période de stabilité
Après une période difficile lors de laquelle l’entreprise a dû réduire ses effectifs pour faire face à une diminution sentie de ses carnets de commandes à la fin de 2023 et au début de 2024, Cathy Roberge souligne que c’est sous le signe de la stabilité que se sont déroulés les derniers mois. On compte actuellement 330 employés à l’usine de Sainte-Justine au lieu de 415 au plus haut de la production.
« On attend le déroulement des élections américaines pour voir la tendance des mois à venir. On sent aussi, depuis quelques mois, une tendance des propriétaires de grappins industriels à conserver leurs équipements plus longtemps et à les réparer plutôt que de les changer pour de nouveaux. À cet égard, on a noté une hausse importante dans la vente des pièces comparativement par le passé », indique-t-elle.
« L’inventaire de nos détaillants était très élevé en raison de la COVID, ce qui entraînait des délais de livraison. On sait que la plupart de ces inventaires ont été écoulés. Maintenant, les commandes qui entrent le sont pour des équipements qui sont déjà vendus, alors c’est encourageant pour tout le monde. »