50 ans pour L’Arche Le Printemps

SAINT-MALACHIE. L’Arche Le Printemps de Saint-Malachie souligne ses 50 ans cette année. Cet anniversaire sera souligné de façon particulière le samedi 19 octobre prochain lors d’un dîner-anniversaire qui sera présenté au Centre communautaire de Saint-Lazare.

Entre 150 et 200 personnes sont attendues pour l’occasion et les personnes intéressées ont encore quelques jours pour se procurer des billets, précise la directrice générale Marianne Bolduc-Lacasse.

C’est le 23 septembre 1974 que l’Arche a officiellement vu le jour dans la région, devenant alors la première installation du genre au Québec et le troisième au Canada.

« Cinquante ans après sa fondation, l’Arche Le Printemps est plus présente que jamais et continue à un rôle important dans notre région, étant la seule à opérer sur l’ensemble du territoire de Chaudière-Appalaches », souligne sa directrice générale en rappelant que l’idée, derrière la création des Arches, était de réunir sous un même toit les personnes handicapées ainsi que celles qui ne le sont pas, permettant à celles-ci ce vivre ensemble malgré leurs différences et leurs difficultés.

« Ces personnes ont leurs limitations, nous en avons également à un certain niveau. Elle m’aide et moi je l’aide. Ça me motive qu’elle soit là, car je sais pourquoi je fais ce travail », souligne Mme Lacasse en parlant de Christiane Bernard, originaire d’Armagh et résidente depuis 48 ans à l’Arche de Saint-Malachie.

Membre fondateur et actuel vice-président du Club Lions Les Amis de l’Arche de Chaudière-Appalaches, André Aubé rappelle qu’il s’implique auprès de l’Arche depuis de nombreuses années et que les résidents lui ont davantage apporté de soutien que le contraire.

« Je me suis dit que j’allais les aider, mais ce sont eux qui l’ont fait. Depuis ce temps, il y a eu beaucoup de changement dans ma vie. C’est grâce à mon implication à l’Arche que j’ai commencé à faire du travail humanitaire, entre autres. Ce sont des personnes comme Christiane qui m’ont changé et c’est important », précise-t-il également.

Rappelons que l’Arche Le Printemps possède, à Saint-Malachie, trois maisons accueillant six résidents permanents chacune, sans oublier l’atelier et le centre de jour près de la rivière Etchemin, derrière le garage Daniel Paré, pouvant accueillir de 20 à 25 personnes quotidiennement.

Nouvelle appellation

Afin de marquer ce 50e anniversaire et se tourner vers le futur, le conseil d’administration de l’Arche Le Printemps fera peau neuve en changeant son appellation. C’est ainsi que l’organisme deviendra L’Arche Chaudière-Appalaches.

« Comme nous desservons l’ensemble de la région Chaudière-Appalaches et même au-delà, il était naturel d’aller dans cette voie. On espère aussi que cette nouvelle appellation nous aidera dans notre recherche de financement. Nous voulons démontrer que notre action ne s’arrête pas à Saint-Malachie et aux paroisses environnantes. Si on peut solidifier notre base, peut-être pourrons-nous un jour nous développer en ouvrant des points de service ailleurs dans la région », insiste Mme Bolduc-Lacasse en rappelant gens qu’il est important de soutenir l’organisme pour que sa mission se poursuive dans le futur.

L’Arche reçoit un budget de fonctionnement annuel en provenance du Programme de soutien aux organismes communautaires, ainsi que de certaines fondations. Des subventions pour des projets ponctuels, comme la relance de l’atelier de couture et la mise en ligne d’une boutique virtuelle, pour lesquelles L’Arche a obtenu 47 000 $, peuvent s’ajouter à l’occasion.

« On fait de l’hébergement permanent et de longue durée, ce qui n’est pas financé par le PSOC. On sait toutefois que ça s’en vient, car il y a des gens qui travaillent là-dessus pour nous et qui sont en discussions avec les instances politiques (MSSS). On sait que l’on sera davantage financés, mais pas tout de suite. »

Projet de nouveau bâtiment ?

Un projet qui est en discussions depuis de nombreuses années et qui, espère-t-on, pourrait s’inscrire dans le développement futur de L’Arche est celui du déménagement ou du réaménagement du bâtiment réunissant à la fois l’atelier et le centre du jour, qui est vétuste et ne répond nécessairement plus aux normes actuelles.

L’un des projets qui avaient été regardés est celui de la relocalisation dans le garage Daniel Paré, ce qui a été écarté pour des raisons de coût, notamment au niveau de la décontamination du terrain. L’acquisition de l’ancienne salle O’Farfadet aurait aussi été envisagée, mais encore là les coûts seraient astronomiques.

Reste donc le bâtiment actuel qui pourrait être démoli et remplacé par un nouveau, ou rénové en partie. « Notre réflexion se poursuit à ce niveau, car l’idée était aussi d’y aménager une salle communautaire, ce que nous n’avons pas à Saint-Malachie. Comme on sait qu’il y a un projet en ce sens du côté de l’église, on ne veut pas faire de dédoublement », précise la directrice générale qui insiste sur la qualité du terrain où sont situées actuellement ces installations.

« Comme nous sommes maintenant connectés au réseau d’aqueduc et d’égouts de la municipalité, la partie arrière de notre terrain a été refait, nivelé et stabilisé, ce qui nous permettra de ramener un jardin à cet endroit et de refaire plein de choses pour nos gens. Nous sommes encore corrects pour le moment, mais il faudra assurément le mettre au goût du jour afin d’accueillir plus de gens. On regarde ce qui est le mieux pour nous. Doit-on tout démolir et reconstruire ? Est-ce qu’on garde l’atelier actuel et on refait le reste, tout est sur la table. »

Lors d’un récent événement de presse tenu à Saint-Malachie, André Aubé ainsi que le nouveau président du Club Lions Les amis de L’Arche, René Aubé, avaient mentionné que les plans pour la reconstruction étaient prêts, que seul le financement restait à attacher, l’organisme étant en attente d’une réponse à une demande de financement, déposée auprès du fédéral, pour ce projet qui, il y a quelques années, était évalué à 1,2 M$.

Le club Lions se préparait déjà à une éventuelle campagne de financement qui pourrait même impliquer le club à l’international, avaient alors mentionné les deux hommes.

« Les clubs Lions, c’est mondial. Si on propose un projet et une cause jugée intéressante, l’international vient nous supporter jusqu’à concurrence de 100 000 $. Et si L’Arche se lance dans son projet, une collecte de fonds pourrait même atteindre d’autres clubs en Chaudière-Appalaches et ailleurs en province », ont-ils conclu.