Commission municipale: la MRC fait ses devoirs, estime Luc Dion

MUNICIPAL.  MUNICIPAL. Dans la foulée d’un nouveau rapport de la Commission municipale du Québec (CMQ) qui souhaite un suivi supplémentaire sur les recommandations qu’elle avait émises en juin dernier, dans un premier rapport où elle critiquait de manière sévère la gouvernance et la direction de la MRC de Bellechasse, le préfet de la MRC et maire d’Honfleur, Luc Dion, rejette les réactions à l’effet que l’organisation ne semble pas prendre au sérieux ledit document, estimant au contraire que toute l’énergie nécessaire y est accordée.

Il mentionne qu’un plan d’action a été pondu par un comité formé spécialement à cet effet et que beaucoup de temps y a été accordé. « Nous avons travaillé fort là-dessus. Un comité a été formé en avril et son mandat a été bonifié en juin pour justement tenir compte des recommandations de la CMQ. Six rencontres ont eu lieu au cours de l’été pour travailler sur ce plan. On pensait que de fournir un plan d’action comme celui-là allait satisfaire la Commission. Force est d’admettre que ce n’était pas assez. »

M. Dion avoue qu’il aurait pu préciser davantage l’état de la démarche. Le conseil des maires a d’ailleurs été de l’avant avec l’une des recommandations lors de sa séance régulière d’octobre, soit la formation d’un comité RH dont fera partie l’un des maires ayant manifesté leur intérêt, soit Pierre Fradette (Saint-Michel), Gilles Nadeau (Saint-Gervais) et Yvon Dumont (La Durantaye). Il assure aussi que des formations en gestion de conflit, une autre recommandation, sont également sur la table, tout comme l’avenir du comité administratif qui demeure en suspens.

« Nous avons une bonne intention. J’aurais pu ajouter que nous allions adopter notre comité RH à la séance d’octobre, ce qui a été fait. Si jamais on va de l’avant avec l’abolition du comité administratif, ce comité pourra travailler sur certains dossiers, dont les ressources humaines et autres, sauf que j’ai senti que la CMQ avait des inquiétudes et que ce comité fasse de l’ingérence ou prenne des décisions. J’ai été plus précis dans une deuxième conversation que j’ai eue avec eux. »

Il précise que le comité administratif de la MRC s’est réuni à quelques reprises depuis la parution du rapport de juin, mais aucune rencontre formelle n’a été tenue. Il ajoute que le conseil des maires a pris une orientation sur l’avenir de ce comité, mais qu’aucune décision n’a encore été prise.

« On a eu deux séances de travail très légères, mais rien d’officiel. C’était surtout pour préparer des rencontres à venir. Certains maires nous avaient demandé de lever le pied avec les réunions de ce comité. On doit se rencontrer au cours des prochains jours pour peser le pour et le contre relativement à cette décision, car ce n’est pas encore unanime. On ne veut rien négliger. »

Sur le suivi supplémentaire que souhaite la Commission municipale, Luc Dion, juge que la suite sera plutôt simple. « Nous avons réglé un élément ce mercredi, le comité RH. En réglant la suite du comité administratif, ce sont deux ou trois éléments auxquels on viendra répondre ensuite. Tout dépendra de la décision que les élus prendront au cours des prochains jours. »

Nouvelle structure salariale

Le conseil des maires a aussi adopté à majorité une résolution visant à encadrer les structures salariales des cadres et employés de la MRC, alors que la validité des contrats de travail vient à échéance le 31 décembre prochain. L’analyse faite par les élus découle d’un rapport de la firme Gallagher contenant des principes directeurs, une structure salariale proposée ainsi qu’une méthode de progression salariale compétitive qui permettraient à la MRC d’assurer la rétention de son personnel-cadre, selon les résolutions.

Ainsi, des contrats de travail spécifiques pour chacun des cadres de la MRC ont été élaborés en utilisant les renseignements contenus dans le rapport commandé à cet effet. Seul élu à s’être opposé aux résolutions, le maire de Saint-Vallier, Alain Vallières, aurait préféré recevoir toute l’information relative à l’étude réalisée par la firme Gallagher. 

« Nous n’avons obtenu que les tableaux. J’aurais aimé connaitre les postes comparables dans d’autres organisations utilisés dans l’étude, les hypothèses étudiées et l’encadrement dans lequel s’est faite l’étude. C’est ce que les tableaux ne donnent pas comme information. On nous avait dit, en séance de travail en septembre, qu’on nous transmettrait l’étude au complet, mais nous ne l’avons jamais reçue. »

C’est pourquoi M. Vallières juge incomplète l’information qu’il a reçu. « Il faut comprendre sur quoi s’appuient les chiffres illustrés dans le tableau. À partir du moment où on doit établir des structures salariales, que ces données ont un impact sur le budget, ensuite sur nos quotes-parts et les citoyens, je pense que je suis en droit d’obtenir toute l’information dont j’ai besoin. »

Pour Luc Dion, les élus ont reçu toutes l’information pertinente à l’élaboration des contrats de travail. « L’information que nous avions était suffisante pour que l’on puisse prendre une décision éclairée. »

Enfin, en matière de transport collectif et adapté, la MRC de Bellechasse a entériné la proposition de Transport Auger pour le service sur son territoire. Si elle souhaitait au départ bonifier de 40 heures l’offre de service en transport, la hausse importante de la tarification pour le renouvellement du contrat 2025-2029 rendait la chose impensable, insiste M. Dion. « On essaie de faire le maximum avec les sommes qu’on pouvait y consacrer. Ça va respecter le budget, mais l’offre de services ne sera pas la même que l’on souhaitait au départ. Les coûts ont explosé et nous n’avions qu’un seul soumissionnaire », résume-t-il.