Fermeture du point de service de la SAAQ à Saint-Raphaël

SERVICES. La Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) et la municipalité de Saint-Raphaël annoncent conjointement la fermeture définitive du point de service de la SAAQ de Saint-Raphaël, situé dans les locaux de l’actuelle Caisse Desjardins.

Le point de service étant fermé depuis le 26 août dernier, en raison d’un congé de maladie de la personne préposée au service et la baisse constante de la fréquentation ont mené à cette décision prise d’un commun accord entre la municipalité et la Société.

Si les transactions chez les mandataires de la SAAQ à travers la province étaient en baisse de 24 %, celle-ci se chiffrait à 46 % à Saint-Raphaël. « Nous étions en perte depuis 2017, à l’exception d’une année », explique le directeur général de Saint-Raphaël, Claude Morin.

« Il aurait également fallu un jour répondre aux nouvelles normes sur l’accessibilité aux édifices gouvernementaux. Il aurait été impensable de faire une rampe ou d’installer un ascenseur dans l’ancienne caisse. Déménager la succursale aurait été entièrement à nos frais », ajoute-t-il.

Il précise que le service était particulièrement régional, mais que la nouvelle politique d’optimisation de la SAAQ a également fait partie de l’équation. « 72 % des transactions étaient faites par des gens de l’extérieur de Saint-Raphaël, mais la SAAQ fixe maintenant à 50 kilomètres, la distance raisonnable entre ses succursales. Sainte-Claire, Montmagny, Lévis et même Lac-Etchemin peuvent répondre à cette exigence. Nous étions la succursale de trop. »

Le maire de la localité, Richard Thibault, considère lui aussi que le service profitait davantage à des utilisateurs hors de Saint-Raphaël. « Il y avait un 10 % provenant de Saint-Raphaël, 25 à 30 % de Bellechasse et le reste était de l’extérieur, de Montmagny, Lévis et on en a même vue de Trois-Rivières. »

Dans une résolution adoptée à sa séance d’octobre, le conseil municipal de la localité faisait également valoir que la SAAQ ne fournit plus de ressource en succursale ni de support au recrutement et qu’ils mentionnent qu’il n’est pas viable d’opérer avec seulement un employé considérant les obligations de services, d’heures d’ouverture et de transactions.

Aussi, le conseil indique que toute fermeture de plus de cinq jours consécutifs amène des pénalités comme la suspension de certaines primes de fonctionnement et que pour cette raison, la Société réclame un montant de 9 463,41 $ pour la période couvrant le 1er janvier au 30 septembre 2024 pour les périodes de fermeture rendant la succursale encore plus déficitaire.

« Il y avait beaucoup de choses à respecter et tout ça devait être assumé par la municipalité. En plus des règles sur le fonctionnement, le recrutement du personnel, les formations nécessaires et toutes les normes qu’il aurait fallu respecter, tout ça devenait trop exigeant pour la municipalité », résume M. Thibault.

« La SAAQ ne manifeste pas d’ouverture à mettre les efforts pour le maintien de l’ouverture ou de souplesse pour répondre aux exigences de notre point de service nous imputant toute responsabilité à titre de mandataire », peut-on lire dans la résolution à cet effet.  

La succursale de la SAAQ à Saint-Raphaël est la 18e à fermer, selon le maire Thibault, preuve que la société encourage de plus en plus la clientèle à effectuer ses transactions en ligne, avant de se déplacer dans les points de service situés à proximité.