Le communautaire, la colonne vertébrale de nos communautés
IMPLICATION. Le milieu communautaire joue un rôle majeur dans le développement d’une communauté. On le décrit même comme la colonne vertébrale qui soutient nos communautés. C’est une idée qui est partagée par le responsable des communications de la Corporation de développement communautaire Beauce-Etchemins, Olivier Turcotte.
Comme bien d’autres domaines, le milieu communautaire a connu plusieurs changements dans les dernières années. M. Turcotte a observé une professionnalisation dans le milieu, dans le sens que les organismes comptent davantage sur des employés comparativement au passé.
Toutefois, un même dénominateur commun est toujours présent selon lui. « Ce sont des personnes qui veulent aider les autres. Plusieurs d’entre nous travaillaient dans un autre domaine, mais nous voulions sentir que nous avions aidé davantage. C’est mon cas, mais c’est aussi celui de bien d’autres », confie-t-il.
Celui-ci a aussi noté une meilleure attractivité pour les travailleurs. « C’est un milieu d’emploi beaucoup plus attrayant qu’il y a quelques années. Les conditions sont bien meilleures. De plus, les organismes se sont aperçus que c’était devenu difficile de faire survivre certains services par le bénévolat, non pas parce qu’il manque de bénévoles », ajoute-t-il.
Des bénévoles toujours aussi présents
Selon M. Turcotte, il est faux de mentionner qu’il y a moins de bénévoles qu’auparavant. « Il y a autant de bénévoles qu’avant et les gens donnent autant de temps qu’avant. Ce n’est pas vrai que les jeunes ne veulent pas aider, c’est simplement que le bénévolat se fait différemment », assure-t-il.
Le portrait des organismes de la CDCBE 2023 révèle que 2796 bénévoles se sont impliqués dans les organismes répondants durant l’année financière 20222023. Ceux-ci ont effectué 89 000 heures de bénévolat. La Corporation compare ce nombre avec 2015 où le nombre de bénévoles était de 2262.
Le document, qui est disponible sur le site Internet de la CDCBE, précise que 43 % des bénévoles sont âgés de 46 à 65 ans. Le quart ont entre 26 et 45 ans. La proportion est somme toute la même (24 %) pour les 66 ans et plus. Les données montrent également que 58 % d’entre eux sont des femmes.
Un manque de financement chronique
Le responsable des communications fait aussi état d’un problème de financement chronique pour les organismes communautaires. « Il y a tellement de services qui dureraient plus longtemps, qui seraient plus efficaces si nous avions du financement à la mission », soutient-il.
Actuellement, il y a beaucoup de financement par projet. « Cela vient avec de la reddition de compte et de la complexité administrative. Souvent, il faut prouver à nouveau la valeur du projet chaque année pour aller chercher des parcelles de financement », dénonce M. Turcotte.
Il croit que le financement à la mission permettrait de développer l’offre de services et la « complémentarité que nous avons avec le secteur public », conclut-il.