Saint-Cyprien réclame un changement d’administration pour son HLM
HABITATION. La municipalité de Saint-Cyprien exige que l’OMH Beauce-Etchemin prenne à sa charge l’administration de son HLM, la Résidence des Érables.
La municipalité souhaite, par ce geste, se détacher du regroupement du Sud-de-la-Chaudière, basée à Saint-Georges, pour se tourner vers une organisation qui, selon elle, sera plus près de la réalité de sa localité et ainsi mieux répondre à ses besoins.
Conseiller municipal responsable du dossier, Édouard Fournier souligne que cette décision de la municipalité de Saint-Cyprien s’explique par le fait que l’OMH du Sud de la Chaudière aurait refusé un logement du HLM de Saint-Cyprien à deux personnes admissibles, dont une en raison de sa mobilité réduite.
« L’administration aurait été inflexible, offrant uniquement des logements à l’étage supérieur. Le conseil municipal, alerté par des citoyens, a jugé cette situation inacceptable, surtout avec des logements vacants au rez-de-chaussée », précise M. Fournier qui qualifie ce refus de manque d’humanisme.
Il ajoute que la Résidence des Érables est aux prises, depuis quelques années, avec des logements vacants. On y trouve actuellement 13 logements, répartis sur deux étages. Sept d’entre eux sont vacants, dont trois au rez-de-chaussée.
Dans un communiqué émis au cours des dernières heures, la municipalité de Saint-Cyprien souligne que le maire Michel Bernard a tenté, en vain, de résoudre la situation avec les instances supérieures. La solution privilégiée était de changer d’OMH et, par conséquent, la municipalité devait signifier par écrit son intention à la Société de l’habitation du Québec (SHQ).
Ce qui, selon le conseil, ne devait être qu’une formalité administrative aurait été refusé par la SHQ. Dans une lettre acheminée au conseil municipal le 3 octobre dernier, la Société d’habitation disait ne pas voir pas l’intérêt pour un tel changement, Saint-Cyprien bénéficiant selon eux d’un service de qualité et d’un pôle d’expertise en logement social. Le conseil municipal a rapidement dénoncé cette décision de la SHQ et invite la SHQ à revenir rapidement sur celle-ci.
« On nous répète que la situation est complexe et difficile à régler. Pendant ce temps-là, il ne se passe rien. On est dans un cul-de-sac avec l’administration publique et ce sont les citoyens qui en payent le prix », soutient M. Fournier en ajoutant que par de telles décisions, la municipalité de Saint-Cyprien perd des citoyens au détriment d’autres localités.
La SHQ réagit
Invitée à commenter les demandes de la municipalité de Saint-Cyprien, la Société d’habitation du Québec a rappelé, par le biais de son service des communications, que le regroupement de six offices d’habitation en Chaudière-Appalaches ainsi que dans le secteur du Granit a fait l’objet d’une concertation impliquant toutes les instances de la région, incluant la municipalité de Saint-Cyprien-des-Etchemins, le conseil municipal de cette dernière ayant approuvé, par résolution, la proposition de regroupement le 9 avril dernier.
« Depuis, le projet a franchi toutes les étapes administratives et légales autorisant la création de l’OH du Sud des Appalaches. Ainsi, ce dernier sera effectif dès le 1er janvier 2025. La SHQ demeure convaincue que les citoyens de Saint-Cyprien-des-Etchemins sauront profiter de la mise en place d’un pôle d’expertise en habitation sociale qui améliorera les capacités du milieu à répondre adéquatement aux besoins des locataires et à améliorer leurs services », a-t-on indiqué par courriel.
Pour ce qui est du cas de la requérante à mobilité réduite, on nous mentionne que l’Office d’habitation n’a pas été en mesure de retrouver une demande qui s’apparente à cette situation, soit celui d’une dame de 90 ans à mobilité réduite. Cependant, l’office mentionne qu’il est possible que cette personne ait tout simplement pris de l’information téléphonique sans déposer de demande formelle et que la personne assignée au service à la clientèle ait répondu qu’il n’était pas possible de choisir un appartement lorsqu’une demande est déposée.
« Si la personne est à mobilité réduite, l’office doit obtenir des documents formels remplis par des professionnels de la santé indiquant la condition du requérant. De plus, l’office doit offrir un logement qui est prêt à la location. Il est à noter qu’un logement vacant n’est pas toujours disponible à la location. Ce dernier peut être en cours de rénovation, de réparation majeure ou encore réservé pour un futur locataire », a-t-on ajouté.