Poutine commente pour la première fois l’élection de Trump
Vladimir Poutine a félicité jeudi Donald Trump pour sa victoire électorale. Il s’agit du premier commentaire public du président russe sur le résultat du scrutin américain.
Il a également salué le courage du président élu lors de la tentative d’assassinat de juillet.
«Son comportement au moment de la tentative d’assassinat m’a impressionné. Il s’est avéré être un homme courageux», a déclaré M. Poutine lors d’un forum international à la suite d’un discours prononcé dans la station balnéaire de Sotchi, sur la mer Noire.
Il a ajouté que les propos de M. Trump «sur le désir de rétablir les relations avec la Russie et d’aider à mettre fin à la crise ukrainienne méritent au moins l’attention».
Le Kremlin avait auparavant salué l’affirmation de M. Trump selon laquelle il pourrait négocier la fin du conflit en Ukraine «en 24 heures», mais avait souligné qu’il attendrait des mesures politiques concrètes.
«Je voudrais profiter de cette occasion pour le féliciter pour son élection à la présidence des États-Unis», a déclaré M. Poutine lors d’une séance de questions-réponses à la conférence.
Quant à ce qu’il attend d’une seconde présidence Trump, Poutine a dit qu’il n’en avait «aucune idée».
«C’est son dernier mandat présidentiel. Ce qu’il fera est son affaire», a-t-il affirmé.
Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a souligné que la Russie considère les États-Unis comme un pays «inamical» directement impliqué dans le conflit ukrainien.
Il a rejeté les arguments selon lesquels l’incapacité de M. Poutine à tendre rapidement la main à M. Trump pourrait nuire aux liens futurs, affirmant que les relations entre Moscou et Washington sont déjà au «point le plus bas de l’histoire» et qu’il appartiendra aux nouveaux dirigeants américains de changer la situation.
La position prudente du Kremlin reflète sa vision du vote américain comme un choix entre deux possibilités peu attrayantes. Alors que M. Trump est connu pour son admiration pour M. Poutine, le dirigeant russe a fait remarquer à plusieurs reprises que, pendant le premier mandat du milliardaire, il y avait eu «tant de restrictions et de sanctions contre la Russie qu’aucun autre président n’avait instaurées avant lui».