Le CCRI ordonne la reprise des opérations au port de Montréal

MONTRÉAL — Les débardeurs du port de Montréal devront reprendre le travail dès samedi, conformément à une ordonnance du Conseil canadien des relations industrielles (CCRI).

Le CCRI a émis aujourd’hui une ordonnance exigeant la reprise des opérations au Port de Montréal dès samedi 7h, selon un communiqué publié par l’Association des employeurs maritimes (AEM). Le document précise que les employés portuaires recevront leurs affectations vendredi dès 18h pour le lendemain.

Dans son communiqué, l’AEM dit espérer la collaboration du syndicat et de ses membres, de l’administration portuaire et de «tous les autres partenaires de la chaîne d’approvisionnement pour faciliter un retour à la normale des activités au Port de Montréal».

L’AEM a mis en lock-out les 1200 débardeurs du port de Montréal dimanche soir après que les syndiqués ont voté pour rejeter ce que les employeurs ont appelé leur offre finale et globale.

Par la suite, le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon, est intervenu mardi pour mettre fin aux deux conflits. Il a demandé au CCRI d’ordonner la reprise de toutes les opérations et de faire passer les deux séries de négociations à l’arbitrage exécutoire.

Le syndicat qui représente les débardeurs du port de Montréal a annoncé mercredi vouloir contester devant les tribunaux la décision du ministre de mettre fin au lock-out en soumettant le conflit à un arbitrage exécutoire.

La section locale du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP), affilié à la FTQ, représente près de 1200 débardeurs du port de Montréal, actuellement soumis à un lock-out qui gèle le deuxième plus grand port du Canada.

Le syndicat a déclenché une grève illimitée le 31 octobre, touchant les terminaux de Viau et de Maisonneuve de l’entreprise Termont. L’entreprise est visée car elle a souvent recours à un type d’ «horaire à quart» contre lequel s’élèvent les débardeurs. L’entreprise rétorque qu’elle a le droit d’agir ainsi en vertu de la convention collective, elle-même échue depuis le 31 décembre 2023. Les parties sont déjà en médiation sur la future convention collective, sans grand progrès. Les horaires, la conciliation travail-famille et les salaires sont en litige.

Il s’agit du troisième conflit de travail touchant les chaînes d’approvisionnement au pays cette année, après ceux touchant le transport ferroviaire et aérien, ce qui inquiète le ministre fédéral du Travail, Steven MacKinnon.

Le SCFP n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaires.

— Avec des informations de Lia Lévesque