Un policier lié à un groupe néonazi plaide non coupable des accusations de terrorisme

OTTAWA — Un homme d’Ottawa plaide non coupable à des accusations de terrorisme et de discours haineux liés à la promotion d’un groupe d’extrême droite.

La GRC a accusé Patrick Gordon Macdonald en juillet 2023, alléguant qu’il avait participé aux activités d’une organisation terroriste répertoriée.

Il s’agit du premier cas au Canada où le gouvernement a porté des accusations à la fois de terrorisme et de propagande haineuse contre une personne pour avoir promu une idéologie violente d’extrême droite.

M. Macdonald a comparu lundi dans un palais de justice d’Ottawa et s’est assis tranquillement dans le siège côté couloir du banc de la première rangée, ne se levant que brièvement pour nier les trois accusations portées contre lui.

Lors de l’ouverture du procès lundi à la Cour supérieure de justice de l’Ontario, les procureurs de la Couronne ont allégué que M. Macdonald avait aidé à produire de la propagande pour la division «Atomwaffen».

Sécurité publique Canada a inscrit «Atomwaffen» sur la liste des groupes terroristes en 2021, le décrivant comme une organisation néonazie internationale.

Les procureurs ont allégué que M. Macdonald avait aidé à la production de trois vidéos de propagande conçues pour recruter de nouveaux membres et inciter à la haine contre les Juifs.

La police allègue qu’il opérait en ligne sous le pseudonyme de «Dark Foreigner», un compte actif sur Iron March, un site de médias sociaux d’extrême droite aujourd’hui disparu où le groupe «Atomwaffen» était apparu. Ce compte d’utilisateur en ligne a réalisé des conceptions graphiques pour «Atomwaffen», selon le Southern Poverty Law Centre, basé aux États-Unis.

M. Macdonald est entré dans l’œil du public en 2021 lorsque Vice Media l’a identifié par le biais de sources confidentielles comme l’auteur de l’affiche portant le surnom de «Dark Foreigner».

Le procès a porté sur des questions de procédure opaques la majeure partie de la journée de lundi. Il devrait reprendre mardi.

Les allégations n’ont pas encore été prouvées devant le tribunal.