Secteur public : «À des années-lumière de s’entendre», dit Coiteux

C’est «l’impasse» dans les négociations dans le secteur public : les syndicats ont fait une contre-proposition mercredi qui a été aussitôt rejetée par le gouvernement.

Le front commun a reporté sa grève générale de trois jours prévue pour les 1er, 2 et 3 décembre et demande un minimum de 6,9% de hausse salariale. Toutefois, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, juge la contre-proposition «inacceptable» et y voit une impasse.

«On est à des années-lumière de nous entendre, a-t-il affirmé en conférence de presse à l’Assemblée nationale. (…) On ne peut pas bouger, c’est trop loin.»

La nouvelle demande salariale du front commun se chiffre à un minimum de 6,9% sur trois ans. En résumé, les syndicats demandent 2,9% pour 2015-2016, soit une majoration de 1,4% conforme à l’inflation pour protéger le pouvoir d’achat de leurs membres, jumelée à un rattrapage salarial de 1,5% en fonction de la hausse du produit intérieur brut.

Au nom des mêmes principes, pour chacune des deux années suivantes, le front commun exige donc un minimum de 1 pour cent pour protéger le pouvoir d’achat contre l’inflation et un autre 1% minimal en rattrapage salarial, donc 2% par an.

Auparavant, le front commun réclamait 4,5% d’augmentation par année pendant trois ans.

Or, le Conseil du trésor offre deux années de gel et trois années avec des augmentations limitées à 1% par année, soit un contrat d’une durée de cinq ans.

M. Coiteux estime à 12,4 milliards $ l’écart entre les deux offres.

Pour leur part, les syndicats jugent que leur contre-offre «tient la route», protège leurs membres contre l’appauvrissement et contribue à rapprocher leurs salaires de ceux du secteur privé.

«Contrairement au gouvernement, (…) on a vraiment amélioré notre demande, dans le but de faire un pas significatif dans cette négociation, on veut faire avancer cette négociation», a affirmé le président de la FTQ, Daniel Boyer.