Une fondation et un nouveau livre pour Marthe Laverdière

ARMAGH. Moins d’un an après le lancement de son premier livre «Jardiner avec Marthe – Pas plus compliqué que ça !», la populaire horticultrice Marthe Laverdière d’Armagh récidive. Le 3 mars dernier, elle présentait le tome 2 de cet ouvrage, publié aux Éditions de l’Homme, et lançait du même coup une fondation portant son nom.

La mise sur pied de la Fondation Marthe Laverdière représente, pour la principale intéressée, la concrétisation d’un rêve qu’elle caresse depuis longtemps. Celle-ci viendra en aide aux parents ayant des enfants de 0 à 21 ans qui ont un diagnostic de maladie mentale, de déficience intellectuelle ou physique, du syndrome de l’autisme ou autre.

«On ne ferme la porte à personne», indique la présidente fondatrice qui ajoute que la fondation offrira, entre autres, un service de répit-gardiennage, des massages et séances de spa gratuits, ou encore des rencontres qui permettront aux parents de sortir de leur isolement.

Lors du lancement tenu le 3 mars aux installations des Serres Li-Ma, une trentaine de personnes avaient répondu à l’invitation de Mme Laverdière et de son entourage. «On voit les gens qui se parlent et qui échangent entre eux. C’est important, car ils ont des vécus qui se ressemblent. Ça leur fait du bien et c’est important pour nous», précise Mme Laverdière qui indique qu’à long terme, elle caresse le projet d’ouvrir une maison de répit.

La petite Jeanne entourée de ses parents et de ses grands-parents, Marthe Laverdière et Sylvain Talbot.

Pour Jeanne et les autres

Marthe Laverdière se dit très heureuse de la création de sa fondation. «Quand je regarde les enfants qui sont ici aujourd’hui, je me dis que cela n’est pas arrivé pour rien. Ma petite-fille Jeanne n’a pas été malade pour rien non plus, car c’est elle qui nous a inspirés vers cela et qui a été l’élément déclencheur de toute cette belle aventure», souligne-t-elle en parlant de la fille de son fils Éric et de sa conjointe, Marie-Christine Goupil, qui est atteinte du syndrome de Rett atypique (voir autre texte).

«La seule façon de souffrir moins, c’est de faire cela en équipe. Pour moi aujourd’hui, ça me fait moins mal, car il y a plein de gens qui vivent la même chose que nous. Je vois des enfants qui sont malades et je me dis que nous ne sommes pas seuls, qu’en groupe on peut s’entraider. On va apprendre à se connaître et travailler ensemble», indique-t-elle.

«On va offrir aux parents de garder leurs enfants pendant qu’ils profitent du spa ou de notre petit chalet, entre autres. Les parents hésitent souvent à laisser leurs enfants à quelqu’un d’autre, surtout s’ils ont des besoins particuliers ou qu’ils sont médicamentés. Ils pourront être dans la même bâtisse tout en étant éloignés, car notre bâtiment est grand. Ils pourront aussi avoir leur enfant avec eux, s’ils le désirent.»

Déjà, plusieurs massothérapeutes ont accepté de s’associer à la fondation en offrant des massages aux gratuits aux parents, à leurs enfants handicapés et même à ceux qui ne le sont pas.

Financement

«Créer une fondation, c’est processus long et fastidieux», indique l’horticultrice qui indique que celle-ci possède tous les documents légaux pour fonctionner, hormis son permis d’organisme de charité qui lui permettra, éventuellement, de pouvoir remettre des reçus aux fins d’impôts aux futurs donateurs.

En attendant, l’organisme ne part pas les mains vides puisque l’entièreté des redevances venant du premier livre de Mme Laverdière, soit 20 000 $, a été remise à celle-ci. 15 000 exemplaires ont été vendus et des montants supplémentaires devraient s’ajouter, précise-t-elle.

Les redevances issues du tome 2 seront également versées à la fondation qui, dès qu’elle pourra émettre des reçus de charité, lancera une importante campagne de financement en ligne. «Tous les dons que je reçois lors de mes spectacles ou de mes conférences vont là-dedans. J’envisage aussi de tenir un spectacle-bénéfice qui aura lieu dans un endroit à déterminer», ajoute-t-elle.

Soulignons qu’un conseil d’administration gérera les destinées de la fondation et les demandes de répit qui seront déposées. Marthe Laverdière, son mari Sylvain Talbot et sa bru, Marie-Christine Goupil, en font partie. Mme Laverdière souhaitait profiter de la rencontre du 3 mars pour inviter d’autres parents à se joindre à eux.

Près d’une trentaine de personnes étaient présentes au lancement du livre et de la Fondation Marthe Laverdière.