Budget fédéral: Steven Blaney déçu sur plusieurs aspects
POLITIQUE. Sans surprise, le député fédéral de Lévis-Bellechasse-Les Etchemins, Steven Blaney, se fait très critique du budget fédéral déposé mardi à Ottawa.
Selon lui, Justin Trudeau cherche désespérément à détourner l’attention de l’affaire SNC-Lavalin et a tenté d’utiliser le budget de 2019 à cette fin. Ses cadeaux auront un prix et les hausses d’impôts sont la seule conséquence logique. «Ce budget est le plus coûteux camouflage possible du scandale libéral d’ingérence politique de l’histoire. C’est 40 milliards de nouvelles dépenses pour cacher l’histoire.»
Parmi ses doléances, Steven Blaney aurait aimé un engagement plus concret envers les agriculteurs. «Présentement, c’est une intention de compensations qui est mise de l’avant, alors qu’il y a eu beaucoup d’ententes désavantageuses successives qui ont été prises», faisant entre autres référence aux accords commerciaux signés avec l’Asie et l’Europe.
M. Blaney se dit également déçu de l’attitude du gouvernement envers les municipalités. «Nous avions transféré la taxe d’accise sur l’essence aux municipalités. Elle est bonifiée dans le budget, mais elle vient avec des conditions où elles n’ont pas la flexibilité qu’elles souhaitent avoir.»
Sans surprise, le député fédéral de Lévis-Bellechasse-Les Etchemins aurait aussi aimé en avoir davantage pour le Chantier Davie de Lévis, «J’aurais aimé que le chantier obtienne des nouvelles positives pour le navire Obélix. On laisse pour contre les régions là-dedans. C’est un besoin urgent de la Marine royale canadienne et les travailleurs auraient pu commencer la semaine prochaine. Ce n’est qu’une vague promesse de trois traversiers et ce n’est que du moyen et long terme».
Le député estime aussi que sa circonscription est perdante dans ce budget, notamment parce qu’il ne prévoit la desserte d’internet haute vitesse qu’en 2030 et que les libéraux boudent le volet des infrastructures citant en exemple le troisième lien et l’amélioration du transport collectif. «Ça fait trois ans qu’un programme en infrastructures aurait dû être annoncé. Des fois on se demande où va tout cet argent, on ne la voit pas. Le fédéral a déjà investi beaucoup dans le comté et nous faisions beaucoup d’annonces regroupées avec Mme Vien à l’époque.»
Quant à la pénurie de main-d’œuvre, là encore très peu de choses sont acquises selon M. Blaney. «Il y a quelques timides mesures, mais c’est très frileux. Au lieu de simplifier les règles qui existent et la tâche de celles et ceux qui les respectent, on investit plutôt à la frontière pour contrôler un problème que nous avons créé.»