Parc régional Massif du Sud : une progression qui se maintient
PLEIN AIR. C’est sous le signe de la progression que s’est conclue l’année 2018 au Parc régional Massif du Sud. Les administrateurs ont noté une hausse de 21 % de l’achalandage (37 649 visiteurs) en 2018 par rapport à 2017.
Cette progression est supérieure aux 15 % escomptés initialement et le directeur général Jean-François Préfontaine a rappelé que celui-ci avait quadruplé depuis 2012. Bien que la fréquentation en saison estivale demeure de loin la plus importante, M. Préfontaine a souligné que la fréquentation hivernale au parc avait bondi de façon significative entre 2012 et 2018, passant de 7 % à 28 %.
La location d’hébergements et de sites de camping représente, à elle seule, le tiers de la fréquentation du parc et pour le tiers des revenus des frais d’accès du parc. Si le nombre de nuitées a augmenté de 55 % en raison de l’installation des PODs, celui-ci a diminué d’un pour cent dans les campings et de 15 % dans les autres hébergements en «prêt-à-camper» traditionnels tels que les yourtes, les tentes boréales ou les refuges.
«Ces chiffres semblent indiquer que certains clients du parc ont migré vers les PODs, à la recherche de plus de confort», précise M. Préfontaine qui ajoute qu’une réflexion sera menée avant de voir si le Parc régional ajoutera ou non des sites de camping dans le futur.
Surplus de 64 700 $
Pour la première fois depuis 2008, les administrateurs de la Corporation d’aménagement et de développement du Massif du Sud (CADMS) tenaient leur assemblée générale devant public, mardi soir dernier, à la salle paroissiale de Saint-Magloire.
Ceux-ci ont déclaré un surplus d’opérations d’un peu plus de 64 700 $ pour l’année 2018, contre 80 400 $ en 2017. Les revenus d’exploitation ont augmenté de 42 %, passant de 286 034 $ à 407 324 $. Près des trois quarts de ces revenus (72 %) proviennent des locations d’hébergement et des frais d’accès qui se situaient à 80 000 $ pour la période estivale et 40 000 $ pour la saison d’hiver.
Projets d’envergure
Différents projets sont sur la table à dessins des dirigeants du parc régional en 2019. En tête de liste se trouve la construction d’un nouveau pavillon de services qui sera situé dans le secteur des trois fourches. On y trouvera notamment un bloc sanitaire avec douches pour les utilisateurs des hébergements ainsi qu’une salle multifonctionnelle à l’étage.
Ce projet nécessiterait un financement de 1,6 M$ et près de la moitié du financement est attaché. «Nous irons en appel d’offres bientôt et si le financement est attaché, on va passer à la construction d’ici l’automne», mentionne M. Lafontaine qui précise que 700 000 $ ont été amassés jusqu’ici auprès de Desjardins, du Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR), du Fonds de développement des territoires de la MRC de Bellechasse et de la SADC Bellechasse-Etchemins.
«Nous avons déposé une demande d’aide financière de 612 000 $ auprès du ministère du Tourisme et nous attendons une réponse d’ici quelques semaines. Le reste sera financé par un règlement d’emprunt», poursuit le directeur général qui ajoute que la somme de 1,6 M$ inclut l’aménagement du bâtiment, le mobilier, l’aménagement du champ d’épuration et autres.
Le remplacement de plusieurs structures de bois, dont certaines ont plus de 20 ans et sont en fin de vie, fait aussi partie des priorités du parc régional qui souhaite établir des portes d’entrée sur le territoire de chacune des quatre municipalités du parc.
Dans l’ordre de priorités, indique Jean-François Préfontaine, il y a le remplacement des escaliers et belvédères des Portes-de-l’Enfer, qui coûterait 93 000$, des trois passerelles du parcours du même nom, certains belvédères des Abris-sous-Roche et du Mont Chocolat. Les culées du pont de la piste E (103 000$) doivent aussi être reconstruites. «Nous avons soumis deux demandes au fonds du MÉLS (PSSPA) pour reconstruire ces culées ainsi que toutes les structures des Portes-de-l’Enfer. Nous attendons des réponses au mois d’avril. Nous effectuons l’entretien des infrastructures à même le budget d’opération, mais la reconstruction nécessite des sommes plus importantes», précise-t-il.
Développer le côté sud
Le développement du côté sud du Parc régional Massif du Sud, tel que souhaité par les élus dont le maire de Saint-Luc François Michon, doit se poursuivre selon Jean-François Préfontaine qui rappelle toutefois que celui-ci est déjà bien entamé avec les sentiers réservés aux quadistes et motoneigistes, entre autres, ainsi que la venue du projet-pilote pour les motoneiges hors-pistes à Saint-Luc.
«Il y a quelques années, la CADMS avait adopté une résolution soulignant que le plein air et le ski seraient le moteur du versant nord du parc et que du côté sud, ce serait le parc éolien, la foresterie, la chasse, le quad et motoneige. Ces activités sont bien implantées et la motoneige hors-pistes s’est ajoutée. Cela ne veut pas dire que cette vision ne pourra pas évoluer. On souhaite ramener une activité de sentier pédestre du côté sud avec la réhabilitation du sentier 12. On travaille le quad et la motoneige avec Saint-Magloire, le réseau se développe de plus en plus», ajoute M. Préfontaine.