Série de démissions à la MRC de Bellechasse
MUNICIPAL. La MRC de Bellechasse doit composer avec une série de démissions au sein de son organisation et dans des secteurs techniques qui auront potentiellement des effets sur le terrain.
Au moins quatre départs ont récemment été annoncés, particulièrement dans les domaines de l’inspection et un autre cas en ingénierie. L’attractivité des grands centres contribuerait grandement aux difficultés de recrutement des régions rurales explique la directrice générale de la MRC, Annick Beaudoin. «La compétition est extrêmement forte, il n’y en a pas. On essaie d’en embaucher et ce n’est pas évident. Il arrive que l’on convoque des gens en entrevue et ils se désistent rapidement ayant déjà trouvé un emploi ailleurs».
Quelques élus ont partagé l’information avec leurs citoyens lors de leur plus récent conseil municipal. Mme Beaudoin indique toutefois qu’aucune municipalité n’est lésée dans les services donnés par la MRC. Elle avoue néanmoins que la situation est particulière, surtout que les exigences imposées aux MRC et aux municipalités ne cessent d’augmenter. «Les municipalités ont le choix de recruter leur propre inspecteur ou non. Il faut toutefois avoir les moyens de le rémunérer et certaines localités préfèrent déléguer cette compétence à la MRC pour des raisons financières.»
Selon Mme Beaudoin, les gens sont de moins en moins fidèles à une organisation. «Si on se compare avec les autres MRC de Chaudière-Appalaches, les conditions que l’on propose sont quand même attrayantes. Compétitionner avec des villes est cependant difficile. Dans notre cas, Lévis nous faire mal. Notre personnel vient d’un peu partout, car les gens aujourd’hui demeurent de plus en ville et sont de plus en plus mobiles. Avant on voyait régulièrement des gens qui faisaient carrière à un endroit. On voit de moins en moins ça maintenant. Aujourd’hui, ce sont des cycles de 5 à 7 ans que l’on voit.»
Elle n’écarte pas que la MRC de Bellechasse tente de se montrer plus attrayante pour composer avec la situation, surtout qu’elle doit renégocier l’entente de travail avec ses employés au cours de la prochaine année.