Collecte du plastique agricole: le projet-pilote se poursuit
AGRICULTURE. La MRC de Bellechasse poursuivra son projet-pilote de collecte de plastique de balles rondes au cours de la prochaine année tout en maintenant ses recherches en vue de trouver des débouchés pour cette matière.
L’initiative fait partie du Plan de gestion des matières résiduelles de l’organisation et avait débuté en 2017. Jusqu’à maintenant, le projet pilote a permis de trouver une méthode de collecte qui correspond aux besoins d’entreprises agricoles de petite et moyenne taille indique David Loranger-King, directeur du service de gestion des matières résiduelles de la MRC de Bellechasse. «Le problème du plastique agricole a toujours été la qualité de la matière. Le système que nous avons mis en place permet d’obtenir une matière propre, ce qui nécessite une certaine formation de l’agriculteur participant, mais le produit qu’il fournit est plus facile à revendre.»
À l’heure actuelle, une quarantaine d’entreprises participantes réparties dans huit municipalités différentes font partie du programme qui vise à démontrer les efforts du secteur agricole pour diminuer son impact sur l’environnement et réduire la quantité de déchets destinés à l’enfouissement. «Ce nombre ne bougera pas pour l’instant, le temps de stabiliser le service», ajoute-t-il.
En 2018, grâce à l’arrivée de nouveaux partenaires, soit l’UPA Chaudière-Appalaches et la Société VIA, la phase 2 du projet-pilote s’est autofinancée et aura permis de récolter près de 20 tonnes de plastique qui ont été détournées de l’enfouissement.
Quelques difficultés
Pour mener à bien cette idée, des enjeux restent toutefois à solutionner précise M. Loranger-King, notamment au niveau des débouchés qui demeurent instables. «Les marchés mondiaux, principalement la Chine, sont très turbulents. Il ne faut pas ramasser de la matière et être pris avec.»
Ainsi, pour l’année 2019, la MRC de Bellechasse maintiendra le projet dans sa forme actuelle tout en travaillant sur des avenues de valorisation qui encouragent l’économie locale. Des discussions ont eu lieu avec Recyclage Côté-Laflamme d’Armagh et l’entreprise Weded de Laurierville dans le Centre-du-Québec. D’autres entreprises ailleurs en province ont aussi été contactées. «Il faut régler l’aspect des débouchés d’abord. S’il y a une chose que nous savons, c’est que ramasser de la matière sans être en mesure de l’écouler n’est pas un gage de succès», ajoute M. Loranger-King.
Dans le but de pérenniser ce service, la MRC fera également des démarches auprès des autorités gouvernementales concernées, espérant éventuellement offrir ce service à toutes les fermes du territoire.