Lavage des embarcations: Lac-Etchemin adopte son règlement
MUNICIPAL. Les propriétaires de bateaux qui voudront naviguer sur le lac Etchemin à partir de l’été devront se munir d’une vignette attestant que leur embarcation ne circule que sur ce plan d’eau, ou qu’il a été dûment lavé pour ceux qui ont navigué ailleurs auparavant.
C’est ce que stipule le nouveau «règlement relatif au lavage et à l’inspection des embarcations», adopté par les élus de cette localité mardi soir dernier.
La nouvelle règlementation prévoit que tout propriétaire d’embarcation, motorisée ou non, devra obtenir une vignette en se rendant à la municipalité ou dans une des deux stations de lavage reconnues, soit les deux lave-autos de Lac-Etchemin.
Ceux et celles dont l’embarcation ne circulant que sur le lac Etchemin devront acheter leur et signer un formulaire à cet effet. S’ils décidaient d’aller naviguer ailleurs, ils devront le faire laver à leur retour.
Pour ceux arrivant de l’extérieur, ils devront obligatoirement passer par l’une des deux stations de lavage accréditées afin de faire laver leur bateau, ce qui inclut le nettoyage des ballasts pour les embarcations motorisées qui ont un système de circulation d’eau qui refroidit le moteur et où peuvent se loger des éléments envahissants.
Dans les deux cas, les propriétaires des lave-autos fourniront un certificat attestant que l’embarcation a été lavée et répond aux normes, ainsi que la vignette pour les bateaux venant de l’extérieur.
La vignette coûtera 10 $ par embarcation et elle sera gratuite, d’ici le 30 juin, pour tout propriétaire de bateau membre de l’Association de protection du lac Etchemin (APLE), sur présentation de la carte de membre.
Accueil positif
Le projet de règlement avait été présenté aux riverains et à la population lors d’une assemblée publique de consultation qui avait attiré près de 150 personnes le 5 mai dernier au Centre culturel de Lac-Etchemin. Celui-ci avait été au préalable présenté auprès des administrateurs de l’APLE qui leur avaient suggéré quelques ajouts.
Le maire Camil Turmel s’est dit heureux de la réponse des personnes à cette soirée, rappelant à ces derniers que le nouveau règlement visait la conservation du plan d’eau qui sert également de réservoir d’eau potable pour une bonne partie des résidents du périmètre urbain de Lac-Etchemin.
L’application du règlement passera, selon lui, par une concertation entre la municipalité, l’APLE, ainsi que les riverains et les résidents de Lac-Etchemin qui seront invités à sensibiliser tout contrevenant à l’importance de le respecter.
Soulignons qu’en plus du nouveau règlement adopté mardi soir, les élus de Lac-Etchemin travaillent sur la mise à jour du plan directeur du bassin versant du lac Etchemin, dont la dernière mouture remonte en 2008, en collaboration avec le Conseil de bassin de la rivière Etchemin. Ce plan devrait être déposé le mois prochain et être adopté séance tenante, ou en juillet au plus tard.
Problèmes à la Chapelle Notre-Dame
Le maire Camil Turmel a rappelé qu’il existe, sur le territoire de Lac-Etchemin, deux sites privés reconnus pour la mise à l’eau des embarcations, selon leur nature. D’une part, l’Éco-Parc des Etchemins est l’endroit tout désigné pour les embarcations non motorisées comme les canots, kayaks et planches à pagaie (paddleboards). D’autre part, le Club nautique de Lac-Etchemin est le site reconnu pour la mise à l’eau des bateaux motorisés, mais aussi pour ceux qui ne le sont pas.
Les riverains qui disposent d’installations permettant la mise à l’eau de telles embarcations devront s’assurer que les embarcations mises à l’eau sur leur terrain disposent de la vignette et respectent les normes établies.
Les élus de Lac-Etchemin entendent aussi rencontrer les autorités de la Chapelle Notre-Dame d’Etchemin d’où plusieurs propriétaires d’embarcations mettent leur bateau à l’eau lors de la saison de la pêche, même s’ils n’ont pas le droit de le faire, étant sur une propriété privée.
«Même s’il y a des haies et arbustes assez intenses, il y a des gens qui ne se gênent pas pour reculer leurs remorques sur les platebandes de la chapelle pour mettre leurs bateaux à l’eau. On va rencontrer les responsables de la chapelle pour voir ce que l’on peut faire. On voit les traces, mais c’est difficile de trouver les coupables après qu’ils soient partis», précise le maire Turmel qui ajoute que les propriétaires de maisons de tourisme et de gîtes, situés à proximité du lac, devront eux aussi être rencontrés.
Soulignons que les navires de la Sûreté du Québec seront exempts du règlement, ces derniers ayant déjà l’habitude de nettoyer leurs embarcations après chacune de leurs sorties sur les plans d’eau de la région.