Jérôme et Jessica: sept ans plus tard, l’amour est toujours dans le pré
FAMILLE. Après la deuxième saison de la populaire émission de télé-réalité L’Amour est dans le pré, diffusée sur les ondes de V en 2012, Jérôme Dion de Saint-Gervais et Jessica Bédard de Québec amorçaient leur vie de couple, sans savoir où cette expérience les mèneraient.
Sept ans plus tard, le couple est toujours aussi solide, étant maintenant entouré de quatre jeunes enfants et s’étant marié le 1er septembre dernier lors d’une cérémonie qui coïncidait avec le 40e anniversaire de mariage des parents de Jérôme, Richard Dion et Suzanne Larrivée.
Invité à revenir sur l’expérience télévisée qui les a réunis, Jérôme souligne qu’il s’était inscrit dans l’espoir de trouver une fille sérieuse avec laquelle il allait fonder une famille. «J’ai déposé ma candidature la journée de ma fête en me disant que si cela était pour fonctionner, ce serait le plus beau cadeau que je pourrais avoir.»
Le jeune producteur de 38 ans ajoute que cette expérience a changé sa vie de façon positive. «C’est certain que sans cela, il est peu probable qu’on se serait rencontrés. Ce n’est toujours facile pour les producteurs agricoles de trouver l’amour et je le vois encore aujourd’hui, car j’ai plusieurs amis qui sont seuls et n’ont personne dans la vie», mentionne-t-il.
Native de Charlesbourg, Jessica souligne que c’est une amie, qui s’était inscrite à l’Amour est dans le pré elle aussi, qui l’a incité à tenter l’expérience.
«Je ne connaissais pas l’émission et je suis allée voir cela sur internet, par curiosité. Quand j’ai vu la candidature à Jérôme, c’est venu me chercher, même si je le trouvais peu vieux à l’époque», dit-elle à la blague. «J’avais 22 ans et lui 32 à l’époque. Il disait chercher une fille sérieuse, qui savait ce qu’elle voulait et qui voulait fonder une famille, ce que je ne retrouvais pas à Québec», poursuit-elle.
La jeune femme qui a aujourd’hui 28 ans dit avoir fréquenté quelqu’un pendant quatre ans avant de s’inscrire à l’émission. «Je pensais que c’était le bon, mais il n’était pas sérieux en bout de ligne. Je me disais que je n’avais rien à perdre à m’inscrire tout en étant prudente. Il y avait beaucoup de candidates à ce moment et je ne pensais jamais être sélectionnée», affirme Jessica qui s’était inscrite le 10 août, soit quatre jours après la date limite cette année-là.
Des présélections pour les filles qui allaient se rendre chez Jérôme avaient été tenues, mais les producteurs de l’émission l’ont invitée à une audition du côté de Mont-Saint-Hilaire. Elle a finalement été choisie et a pris part au tournage qui s’est tenu à la Ferme Bradion du 12 au 17 septembre.
Quatre enfants en sept ans
Dans les mois suivant leur installation à la maison de Jérôme, dans le rang du Bras à Saint-Gervais, les tourtereaux n’ont pas perdu de temps pour réaliser leur rêve de fonder une famille. La petite Arielle, maintenant âgée de 5 ans et demi, est arrivée, suivie d’Octave, 4 ans, de Blanche, 3 ans, ainsi que de la petite Aurélie qui a eu un an le 30 mars dernier. La cigogne viendra à nouveau frapper chez les Dion-Bédard en septembre prochain avec la venue du cinquième enfant du couple qui sera assurément le dernier, mentionnent-ils, ajoutant qu’ils n’avaient pas d’attente ou d’objectifs quant au nombre, que «c’est venu tout seul, naturellement.»
Jérôme et Jessica se disent fiers de leur petite famille et se réjouissent que leurs enfants soient tous en bonne santé. «Ce n’est pas un problème d’avoir plusieurs enfants en région ou sur une ferme, car c’est sécuritaire et qu’ils ont de la place autant dans la maison qu’à l’extérieur pour jouer. Ils ont tous leur caractère et leur personnalité qu’on apprend à découvrir à chaque jour», indique Jérôme qui ajoute qu’avec la ferme, leurs journées sont bien remplies.
Découvrir le monde agricole
Établie à Saint-Gervais depuis sept ans, Jessica reconnaît que l’adaptation n’a pas été facile au début. Elle est cependant loin de regretter son choix, au contraire. «La vie à la ferme, j’ai trouvé cela un peu difficile au début, car ce n’est pas toujours comme dans l’émission où voit juste des parties de ce que c’est. C’est cependant une belle expérience pour quelqu’un qui le vit.»
Elle avoue qu’avant de joindre l’émission et de s’établir en permanence dans Bellechasse, elle ne connaissait rien du monde agricole, comme une majorité de gens de la ville.
«Pour moi, les œufs, le lait et la viande, ça venait de l’épicerie, pas de la ferme. J’achetais des fruits et légumes au Marché du Vieux-Port, sans toutefois savoir tout le travail qu’il y a derrière cela», indique la jeune femme qui dit s’adapter peu à peu à la vie en région et au travail à la ferme, elle qui a longtemps été habituée par le rythme de la vie citadine.
«J’aime bien cela d’autant plus qu’ici à Saint-Gervais, tout le monde se connaît et discute avec toi, que ce soit à l’épicerie ou ailleurs. Ce n’est pas le cas en ville où on connaît à peine nos voisins. Depuis que je suis avec Jérôme, je vois mieux et davantage tout le travail qu’il y a en agriculture, que ce soit à la grange ou dans les champs.»
Transfert en préparation
Déjà actionnaire à 50 % de la Ferme Bradion, ferme laitière ayant 100 têtes dont une cinquantaine en lactation, Jérôme Dion franchira une autre étape importante d’ici la fin de l’année 2019 alors qu’il rachètera les parts de ses parents et deviendra propriétaire unique de l’entreprise familiale.
«Mes parents, surtout mon père, seront toujours impliqués sur la ferme et continueront à me soutenir», mentionne Jérôme qui œuvre également au sein de la relève agricole de Bellechasse, ayant occupé la présidence de l’organisation pendant plusieurs années.