Est-ce que les maisons se vendent dans votre MRC? À quel prix?
Lorsqu’on regarde de près le bilan annuel des ventes résidentielles au Québec, on note des écarts majeurs selon les régions.
Le Québec est divisé en 98 territoires. De ce nombre, seule la MRC de l’Île d’Orléans n’est pas présentée, étant donnée le faible nombre de transactions.
Le nord-est de la province semble particulièrement touché par des baisses de ventes. Parmi les régions administratives de la Côte-Nord, du Saguenay-Lac-Saint-Jean et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, seule la MRC de Maria-Chapdelaine n’a pas connu de diminution de ventes avec un nombre de transactions égal à celui de l’année dernière.
Un facteur commun à ces trois régions est le vieillissement de la population. Selon le scénario de référence de projection de population de l’Institut de la statistique du Québec (ISQ), la population aura diminué dans ces trois régions en 2036.
La problématique associée à la démographie est commune à l’ensemble du Québec, cependant seulement quelques régions verront leur nombre d’habitants se réduire. Le déclin de population est déjà amorcé en Côte-Nord et en Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. Quant au Saguenay-Lac-Saint-Jean, la diminution de la population est attendue en 2024.
Toutefois, l’augmentation de l’âge moyen des habitants est déjà amorcée. Ce changement démographique peut expliquer partiellement le recul des ventes sur le marché immobilier puisqu’il implique un plus grand nombre de ménages vendeurs par rapport au nombre de ménages acheteurs.
Néanmoins, d’autres phénomènes sont susceptibles d’expliquer le ralentissement du marché immobilier dans les régions plus éloignées comme les difficultés connues dans le secteur des matières premières. Pour le long terme, le vieillissement de la population sera à surveiller.
Il faut cependant demeurer prudent avec les résultats par MRC, puisque même s’ils permettent de déceler des tendances régionales, le nombre de transactions est souvent faible, ce qui laisse place à davantage de fluctuations aléatoires.
Mise à part Lotbinière, qui se trouve un peu plus au nord de la province, ce sont surtout des MRC au sud du Québec qui ont connu d’importantes hausses de ventes. Acton Vale a connu une hausse marquée, toutefois il faut considérer qu’il y avait eu une baisse notable en 2014 et que le nombre de ventes est maintenant similaire à celui de 2013 et 2012.
Top 5 des plus grandes augmentations de ventes d’unifamiliales
(MRC ou Chef-lieu; Nombre de ventes; Variation sur 1 an)
1-Acton (Acton Vale); 181; 41%
2-Les Jardins-de-Napierville (Napierville); 281; 19%
3-Lotbinière (Sainte-Croix); 439; 14%
4-Montréal; 5363; 12%
5-Montcalm (Sainte-Julienne); 868; 10%
Top 5 des plus grandes baisses de ventes d’unifamiliales
1-Les Basques (Trois-Pistoles); 90; -37%
2-La Haute-Gaspésie (Sainte-Anne-des-Monts); 87; -29%
3-Le Rocher-Percé (Chandler); 95; -29%
4-Charlevoix-Est (Clermont); 104; -27%
5-Bonaventure (New Carlisle); 108; -24%
Top 5 des plus chères
(MRC ou Chef-lieu; Prix médian)
1-Montréal; 405 000$
2-Longueuil; 312 000$
3-Laval; 309 900$
4-Thérèse-De Blainville (Blainville); 286 500$
5-La Vallée-du-Richelieu (Belœil); 285 000$
Top 5 des MRC les moins chères :
1-Les Etchemins (Lac-Etchemin); 69 000$
2-Témiscouata (Témiscouata-sur-le-Lac); 75 000$
3-La Haute-Gaspésie (Sainte-Anne-des-Monts); 80 000$
4-Les Basques (Trois-Pistoles); 84 750$
5-L’Islet (Saint-Jean-Port-Joli); 89 000$