Tunnel Québec-Lévis: peu d’impact en zone agricole selon Gilles Lehouillier
CIRCULATION. Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, balaie du revers de la main les critiques d’opposants au projet de tunnel Québec-Lévis qui arguent que le troisième lien favorisera l’étalement urbain.
Il croit fermement que la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) remplira avec efficacité son rôle et tiendra compte des doléances des populations. «On en a encore pour 15 à 20 ans sans empiètement dans la zone agricole. Il est peu probable que le troisième lien aura un impact sur des municipalités comme Beaumont, Saint-Michel ou Saint-Vallier où la population va vouloir que le caractère rural des villages soit conservé. Ma prédiction, c’est qu’il se fera plutôt dans l’axe des routes 173 et 277, à Pintendre, Saint-Henri, Saint-Anselme et Sainte-Claire, des zones qui sont déjà fortement industrialisées», a affirmé le maire de Lévis.
De retour la semaine dernière d’un séjour en France, le maire commentait ainsi la décision du gouvernement provincial d’opter pour le scénario d’un tunnel entre les autoroutes 20 et 40 pour le futur troisième lien routier interrives. «C’est une excellente nouvelle. Ce projet va permettre d’améliorer la fluidité de la circulation, d’améliorer surtout le réseau de transport structurant et de réaliser un tunnel entre les deux rives, sans arrêt sur l’île d’Orléans, qui est le scénario que je privilégiais. Enfin, nous allons avoir un périphérique et une voie d’évitement pour les camionneurs en transit dans la région», s’est réjoui M. Lehouillier soulignant du même souffle que 22 500 nouvelles unités d’habitation peuvent être ajoutées dans le périmètre d’urbanisation actuel de la Ville de Lévis.
Gilles Lehouillier a aussi commenté la possibilité que certains Lévisiens voient leurs propriétés de Lauzon être expropriées par le gouvernement provincial pour permettre l’aménagement des futurs accès au tunnel. «Quant à moi, ce sera mineur. D’un côté, c’est malheureux d’être exproprié et j’en conviens, mais de l’autre côté, cela permet à ces derniers d’éviter de vivre ou de travailler à côté d’une bretelle d’entrée ou de sortie d’un tunnel», a conclu M. Lehouillier.
(Collaboration Érick Deschênes, Journal de Lévis)