Des dépanneurs de la région prennent des mesures
SANTÉ. Aucune précaution n’est exagérée actuellement pour prévenir la pandémie entourant le COVID-19 et pour maintenir un certain niveau de service. Parmi les commerces souhaitant maintenir les opérations, les dépanneurs souhaitent jouer leur rôle le mieux possible.
C’est la raison pour laquelle certains prennent des dispositions, parfois exigeantes, parfois originales. À Lac-Etchemin, Benoit Leclerc du Dépanneur chez Ben tient à ce que les voyageurs gardent leurs distances avec son commerce. À Saint-Malachie, Julie Côté du Dépanneur 621 a imaginé une façon d’éviter que les clients ne circulent partout dans le commerce.
Dans les deux cas, ils estiment les mesures nécessaires pour maintenir une hygiène adéquate et le meilleur service possible. Tout ce qui est recyclage des bouteilles et canettes vides est maintenant refusé et la vente de loterie également touchée.
«Dès que nous avons su qu’il fallait prendre des mesures, nous avons réagi. C’est direct, mais c’est clair. Il faut expliquer à quelques personnes le pourquoi de la situation, mais ils finissent par comprendre et accepter. Une minorité pense que l’on en fait trop, mais aucune mesure n’est exagérée», explique Benoit Leclerc qui, en plus des restrictions aux gens ayant voyagé, a pris des dispositions pour éviter les paiements en argent et plusieurs mesures sanitaires.
Depuis mardi dernier, le Dépanneur 621 à Saint-Malachie n’autorise plus les clients à circuler librement dans le commerce. Ce sont les employés qui se chargent d’aller chercher les produits. Une série de tables a été disposée à l’entrée, ne laissant que l’espace nécessaire aux clients pour se rendre à la caisse uniquement. «Je voyais que les gens touchaient à tout avant de faire leur choix. On ne fournissait pas à désinfecter partout et ça devenait irritant. On a choisi d’essayer ça et les gens répondre bien, sauf une minorité qui pose des questions à savoir pourquoi», lance Julie Côté qui ajoute que la clientèle repart tout de même avec ce dont elle a besoin.
«Nous sommes très peu informés. Quelle est la meilleure méthode, on ne la connait pas, alors on se débrouille du mieux que l’on peut. On ne peut pas tout stopper, mais on fait une bonne prévention et ça sécurise aussi nos employés», explique Mme Côté qui apprécie la compréhension des gens.
Benoit Leclerc, dont le commerce abrite également un club vidéo, s’attend à une possible hausse de la demande à ce chapitre. «On remarque déjà une certaine hausse puisque les gens doivent s’isoler et ils cherchent des moyens de passer le temps. Quand les films nous reviennent, on désinfecte tout de suite.»
À l’instar de la plupart des commerces, autant Benoit Leclerc que Julie Côté modifieront leurs heures d’ouverture à la baisse au cours des prochains jours. Plusieurs raisons expliquent ce type de décision. «Il y aurait possiblement des gens jusqu’à 23 h le soir, mais l’objectif de tout ça est aussi de dire aux gens de rester le plus possible à la maison. Notre but est aussi que les gens limitent leurs sorties», explique Julie Côté.