Bellechasse, Montmagny et l’Islet confinés
TRANSPORT. Le gouvernement du Québec émet une ordonnance de la santé publique pour l’accès au territoire des municipalités régionales de comté de Bellechasse, de L’Islet et de Montmagny
Seules les personnes qui y résident, y transportent des biens essentiels, qui s’y rendent pour des raisons humanitaires, pour obtenir des soins, et celles et ceux qui y travaillent dans des services essentiels ou qui doivent s’y rendre pour une ordonnance du tribunal, entre autres, pourront s’y déplacer.
Ces mesures, annoncées par décret à 18 h 41 mardi soir, font suite aux recommandations de la Direction nationale de la santé publique et vise à limiter les déplacements non essentiels et, ainsi, à protéger la population de la COVID‑19. En limitant ainsi les entrées et les sorties, les autorités de santé publique croient pouvoir limiter et prévenir davantage la propagation de la COVID-19.
La Sûreté du Québec met en place des mesures pour limiter les déplacements qui seront contrôlés sur une base aléatoire par les forces policières. «Les contrôles seront déployés aux abords des régions concernées et visent uniquement à limiter les déplacements non-essentiels. Ce ne sont pas des points de contrôle qui seront permanents, comme à d’autres endroits. Les policiers vont juger avec l’affluence et intervenir à des endroits stratégiques», indique Louis-Philippe Bibeau de la Sûreté du Québec.
Protéger les régions
En limitant ainsi les entrées et les sorties, les autorités de santé publique croient pouvoir limiter et prévenir davantage la propagation de la COVID-19. La décision de confiner une région ou une MRC est prise en évaluant plusieurs facteurs, explique Robert Maranda du Services des communications du ministère de la Santé et des Services sociaux.
«Certaines régions ou secteurs ont des données épidémiologiques qui diffèrent des régions ou secteurs voisins au point où une limitation des déplacements peut être envisagée comme mesure de santé publique. L’objectif poursuivi en limitant les accès est de garder la situation sous contrôle dans les régions les moins touchées et en éviter qu’une personne infectée y amène le virus.»
En d’autres mots, la démarche vise à protéger les régions du fait que la majorité des cas sont à Lévis, avoue M. Maranda. «Absolument, les mesures dans Chaudière-Appalaches servent d’abord à protéger les régions rurales moins touchées par rapport aux secteurs plus affectés. Voilà pourquoi on demande la collaboration du public.»
D’autres facteurs sont également pris en considération, soit l’attrait touristique de la région, les facteurs de vulnérabilité de sa population (âge, profil des maladies chroniques, etc.), de même que la situation de la main d’œuvre et de la capacité des soins intensifs.