Saint-Vallier: Teknion s’entend avec ses employés
AFFAIRES. Le fabricant d’ameublement de bureau Teknion Roy et Breton s’est entendu avec ses employés de son usine de Saint-Vallier sur un principe de travail partagé, le temps que la situation économique mondiale retrouve un certain rythme.M. Selon le directeur de l’usine, Patrick Bacon, l’entreprise ne vit pas nécessairement de difficultés, mais est tributaire de ses clients ce qui occasionne certains ralentissements occasionnels.
«Nous sommes numéro un au Canada en ameublements de bureau. Notre carnet de commande est bien garni, puisque nous avons obtenu de beaux contrats aux États-Unis et au Moyen-Orient, sauf que oui, nous connaissons des ralentissements à l’occasion. Nous attendons le feu vert de nos clients tout simplement. Le travail partagé fait partie de l’exercice et va permettre de moduler le travail en conséquence.»
M. Bacon ajoute qu’un comité de travail, composé à la fois de l’employeur et des employés avait étudié différents scénarios. Une présentation conjointe entre le syndicat et la partie patronale a ensuite été faite aux employés qui se sont prononcé à près du 2/3 en faveur du travail partagé.
«On tient à nos employés et la communication est très importante. Personne ne sera mis-à-pied et ne subira les contrecoups de cela. Nous ne sommes pas dans une situation de faire des mises à pied, parce que quand cela se produit, l’entreprise perd son expertise et ses talents.»
Président du syndicat des employés de l’usine, Michel confirme que des décisions se sont prises en partenariat avec l’employeur. «Les options regardées étaient variées. Ça allait du retour à la PCU pour certaines personnes, la subvention salariale offerte aux travailleurs, des licenciements ou le travail partagé. Nous avons regardé les quatre et celle du travail partagé offrait les meilleures perspectives à long terme. C’est pourquoi nous l’avons recommandé.»
Ainsi, les employés à Saint-Vallier travailleront entre 16 et 36 heures par semaine, le temps que la situation se stabilise. Le reste sera assumé par le programme fédéral de l’assurance-emploi. Patrick Bacon est confiant que Teknion retrouvera un rythme normal à moyen terme. «Tous les employés sont touchés, autant les plus anciens que les nouveaux. Notre équipe de designer travaille très fort et nous proposons de nouveaux produits régulièrement», indique-t-il visiblement convaincu que la situation n’est que temporaire. L’entreprise a aussi des usines à Lévis et Montmagny.