COVID-19: peu d’impacts sur le marché immobilier
IMMOBILIER. La pandémie de COVID-19 n’a eu que peu d’impacts sur la quantité de ventes de maisons dans la région jusqu’à présent selon les données du premier semestre de 2020 de JLR Solutions foncières.
Ainsi, on remarque que dans la MRC Beauce-Sartiigan, il y a eu 285 ventes de résidences, soit une diminution de 7 %. Le prix médian de ces transactions se situe à 165 000 $, ce qui représente une hausse de 9 %. La majorité des variations pour les autres MRC de la région (Bellechasse, Les Etchemins, Nouvelle-Beauce et Robert-Cliche) se situent entre -10 % et 10 %.
Ces nombres peuvent sembler relativement importants, mais il faut tenir compte du chiffre réel qu’ils représentent. «Parfois, on a des mouvements sans que ce soit nécessairement une tendance. Quand on parle de -2 % sur 244 ventes, cela représente cinq ventes de moins. Ce n’est pas nécessairement une tendance», explique l’économiste principale de JLR Solutions foncières, Joanie Fontaine.
Selon celle-ci, le marché immobilier se porte donc plutôt bien dans la région. «Si l’on cumule tout ensemble, on a un semestre assez bon. La majorité a eu des hausses de prix et de ventes», ajoute-t-elle.
Au niveau des ventes, deux MRC se sont avantageusement démarquées. Il s’agit des MRC Nouvelle-Beauce (47 %) et Robert-Cliche (30 %). Une situation semblable a été remarquée à des endroits comme Granby et Saint-Hyacinthe, qui sont à proximité de Montréal.
Mme Fontaine compare ces endroits à une sorte de troisième banlieue. Ils permettent à des gens de devenir propriétaires tout en restant à proximité des grands centres comme Québec et Montréal et de pouvoir, par exemple, de garder le contact avec le bureau. «C’est une option qui est intéressante pour ces personnes de s’éloigner un peu, d’acheter une propriété, tout en restant à une distance raisonnable de la ville», indique-t-elle.
Beaucoup d’acheteurs et peu de vendeurs avant même la COVID-19
L’économiste affirme également que l’on retrouvait peu de résidences unifamiliales sur le marché avant la pandémie. «C’était un marché très actif. La demande était forte», décrit-elle.
Avec l’arrivée de la pandémie, plusieurs n’ont finalement pas mis leur résidence en vente. «On se retrouvait avec encore quelques acheteurs, mais très peu de propriétés arrivaient sur le marché. C’est ce qui fait que l’on observe des hausses de prix au Québec malgré une baisse du nombre de transactions», détaille Mme Fontaine.
Cette dernière s’attend toutefois à voir un changement cet automne. «Les allègements hypothécaires vont prendre fin, tout comme la PCU. On risque donc d’avoir un peu plus de personnes en difficultés financières», prévient l’économiste.
Il faut savoir que JLR Solutions immobilières compile également les mauvaises créances et que jamais l’entreprise n’en avait recensé aussi peu, alors que le nombre devrait augmenter pendant une crise financière.
«Les institutions financières prennent des ententes ou font des allègements au lieu de reprendre les propriétés. Toutefois, nous nous attendons à ce que cet automne ça réaugmente, peut-être de façon prononcée. C’est peut-être à ce moment que l’on verra les effets de la pandémie. Jusqu’à maintenant, le marché était gelé dans cette situation», conclut-elle.
Nombres de ventes par MRC
Territoires | Nombre de ventes | Variation (%) | Prix médian ($) | Variation (%) |
MRC Beauce-Sartigan | 285 | -7 | 165 000 | 9 |
MRC Robert-Cliche | 115 | 30 | 137 000 | 2 |
MRC Nouvelle-Beauce | 277 | 47 | 206 800 | 10 |
MRC de Bellechasse | 244 | -1,6 | 197 750 | 9 |
MRC Les Etchemins | 130 | 4 | 94 500 | -18 |
Province de Québec | 43 684 | -3 | 265 000 | 4 |