Desjardins: belle participation aux assemblées générales virtuelles

AFFAIRES. En raison de la pandémie, les assemblées générales des Caisses Desjardins de Bellechasse et des Etchemins, initialement prévues pour le printemps, se sont déroulées de façon virtuelle les 1er et 2 septembre dernier.

Dans Bellechasse, ce sont 122 personnes qui se sont connectées, contre 85 dans Les Etchemins, statistiques qui sont plus que satisfaisantes aux dires des directeurs généraux des deux établissements.

«Je trouve cela quand même bon quand tu sais que nos AGA attirent habituellement entre 200 et 225 personnes», indique le directeur général de la Caisse de Bellechasse, Marc Bouchard.

Son vis-à-vis à la Caisse des Etchemins, Pierre Jr St-Marseille, abonde dans le même sens, ajoutant que ces statistiques ne comprenaient pas le nombre de personnes qui, dans chaque foyer, écoutaient l’assemblée en même temps, sans oublier les réécoutes les journées suivantes.

Dans les deux cas, les membres avaient une semaine, en se connectant sur le site internet de leurs caisses respectives, pour voter sur le partage des trop-perçus proposé par leurs dirigeants pour l’année 2019.

Dans Bellechasse, la Caisse a enregistré des excédents avant ristournes de 20 477 000 $. Les membres ont accepté le versement d’une somme de 2 593 000 $ en ristournes individuelles et de 378 000 $ au Fonds d’aide au développement du milieu. «C’est une augmentation de 5 % d’augmentation sur l’année précédente», indique M. Bouchard qui ajoute que ces résultats répondaient aux attentes des dirigeants de la Caisse et que la fermeture de quelques points de service, à la fin de l’année 2019, n’avait eu aucune incidence sur ceux-ci.

Du côté de la Caisse des Etchemins, des surplus de 5,1 M$ avant ristournes ont été enregistrés en 2019, en hausse de 4 % sur 2018. Les membres ont accepté, là aussi, un mode de partage des trop-perçus comprenant, notamment, le versement de 683 389 $ en ristournes individuelles et le transfert de 88 102 $ au Fonds d’aide au développement du milieu.

Soulignons que les membres ayant participé à l’assemblée virtuelle de la Caisse des Etchemins ont voté à 93 % en faveur du projet de répartition des excédents annuels et à 85 % pour le projet de versement des ristournes, incluant les sommes versées au Fonds d’aide au développement du milieu.

Dans Bellechasse, les membres ont accepté dans une proportion de 97,18% le projet de la répartition des excédents annuels et à 79,23% le projet du versement de ristournes. Dans les deux cas, les ristournes devraient être versées d’ici la fin du mois d’octobre.

Les effets de la pandémie

Si on risque d’attendre à la fin de 2021 pour voir les effets réels de la pandémie sur les finances des deux institutions financières, selon Marc Bouchard, les deux dirigeants s’entendent sur le fait que celle-ci a eu un effet sur les membres qui, en raison de la fermeture de plusieurs points de services pendant de longues semaines, ont dû se tourner davantage vers l’internet et l’utilisation des services automatisés pour effectuer leurs transactions en toute sécurité.

«Certains entreprises risquent d’avoir un hiver long, surtout avec l’industrie touristique qui a été au ralenti. Il en va de même pour la restauration», mentionne M. Bouchard qui ajoute que la Caisse s’était donnée comme mandat d’accompagner ses membres dans cette période plus difficile, autant les entreprises que les particuliers. «Des prêts comme celui de 40 000 $ du fédéral ont été mis de l’avant. Desjardins a mis en place plusieurs allégements, comme les reports de paiements et nos membres semblent satisfaits jusqu’à présent.»

Le télétravail a également pris une place importante au sein des équipes et cette situation risque de perdurer pour un certain temps, selon Pierre Jr St-Marseille.

«Cet été, la pandémie nous a forcés à être originaux et à travailler différemment avec les membres ainsi qu’avec notre personnel. Il n’y a plus de rencontres physiques avec nos employés et tout se fait par visioconférence, ce que les gens apprécient et on fait la même chose pour les rencontres du conseil d’administration. Sur mes 47 employés, j’en ai une trentaine qui fait du télétravail. Cette situation va perdurer au moins jusqu’au 31 décembre», précise-t-il.