Des défis économiques importants à Saint-Damien
AFFAIRES. Quelques fermetures d’entreprises ont été enregistrées au cours des derniers mois sur le territoire de la municipalité de Saint-Damien qui multiplie les démarches afin de faciliter la relance de ces dernières.
Dans un premier temps, la localité espère toujours la relance de la quincaillerie, dont la fermeture a été annoncée par la Coopérative Avantis en mai dernier. «Quand Avantis a décidé de vendre le bâtiment, on a reçu une lettre de la coopérative nous faisant part de cette décision et qu’une clause de non-concurrence serait imposée dans le contrat du futur acheteur. Peu de temps après, j’ai rencontré le président du conseil d’administration d’Avantis pour lui expliquer mon point de vue quant aux conséquences de cette clause. Un mois plus tard, ils nous ont annoncé qu’ils laissaient tomber la clause, ce qui était une excellente nouvelle pour nous», indique le maire Sébastien Bourget.
Après une accalmie en raison des vacances estivales, le maire Bourget dit avoir repris ses démarches à la mi-août. « Nous avons eu des contacts avec une bannière qui nous apparaissent très positifs pour le moment. Comme il semble y avoir une ouverture de leur part, nous leur avons acheminé divers renseignements concernant la superficie du bâtiment et du terrain. On poursuit nos démarches, mais en parallèle on sait que le bâtiment est toujours en vente », poursuit le maire.
Lors d’une récente discussion entre les deux parties, M. Bourget ajoute que lui et les dirigeants d’Avantis avaient convenu de se tenir au courant des démarches de l’un et de l’autre. « S’ils ont une occasion de vendre le bâtiment, on va comprendre cela, après tout ça leur appartient. Si c’est pour y mettre un autre commerce, ça sera un gain pour la municipalité. L’objectif demeure toutefois d’avoir une nouvelle quincaillerie à cet endroit. »
Fermeture de Techno-Moules
Outre la fermeture de la quincaillerie, la municipalité de Saint-Damien a reçu d’autres mauvaises nouvelles au cours des derniers mois. À commencer par la fermeture de l’entreprise Techno-Moules, située dans le parc industriel, à la fin du mois de juillet.
L’entreprise, qui était aux prises avec d’importantes difficultés financières, avait déposé le 28 novembre dernier un avis annonçant sa volonté de déposer une proposition à ses créanciers. Cette proposition a officiellement été présentée le 28 mai dernier, mais une cession d’activités a été déposée le 13 août. La firme de syndics Raymond Chabot est en charge du dossier.
Le maire Bourget dit avoir eu des discussions, dès le début de l’été, avec un groupe d’employés pour la formation d’une coopérative de travailleurs qui aurait eu pour mandat de relancer les activités de l’usine. « Certains étaient favorables, d’autres moins. Un investisseur privé, intéressé à acheter l’usine et la relancer, s’est manifesté. Comme ce dernier semblait très sérieux dans ses démarches, on a mis le projet de coopérative sur la glace, le temps qu’il mène ses démarches. Il était cependant un peu bloqué par le processus de faillite et une vente par lots qui a eu lieu tout récemment », indique-t-il en ajoutant que l’investisseur potentiel devait faire une offre globale.
« On n’a pas eu de nouvelles depuis ce temps. Les gens avaient une certaine période pour déposer des offres et on souhaite que la sienne soit acceptée ou considérée », ajoute le maire qui reconnait que cette autre fermeture est une triste nouvelle pour sa municipalité.
À cela s’ajoute celle du restaurant l’Entre-Nous, fermé depuis le début de la pandémie, dont l’édifice est à vendre depuis quelques semaines déjà. « J’ai communiqué avec l’agente immobilière pour l’informer de ce qui est en train de se tramer ici à Saint-Damien, notamment avec le dossier de la maison-mère. Je lui ai dit que ça pourrait être intéressant pour un éventuel acheteur », affirme M. Bourget qui rappelle que sa municipalité avait l’intention de jouer son rôle de facilitateur auprès de tout investisseur privé intéressé à s’implanter sur son territoire.