Exceldor: les politiciens s’en mêlent
ALIMENTATION. Après son ministre de l’Agriculture, André Lamontagne, le premier ministre, François Legault, s’est prononcé à son tour publiquement sur le conflit impliquant l’usine Exceldor à Saint-Anselme et ses employés.
Utilisant les médias sociaux pour passer son message, M. Legault déplore que le conflit soit toujours aussi vif entre les deux partis, invitant à son tour l’entreprise et le syndicat des employés à utiliser la voie de l’arbitrage.
« Ça fait presque un mois qu’on euthanasie des milliers de poulets à tous les jours plutôt que de les amener à l’abattoir, en raison de la grève chez Exceldor. C’est environ 13% de la production de poulet au Québec qu’on jette à la poubelle à chaque semaine. Il y a un mot pour ça. C’est du gaspillage. Et il faut que ça cesse. »
Ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, André Lamontagne avait été le premier à proposer l’arbitrage, voyant que la médiation annoncée il y a deux semaines avait donné bien peu de résultats. « À partir du moment qu’une partie a accepté l’arbitrage, il n’y a rien qui justifie que le syndicat n’accepte pas », avait-il insisté sur différentes tribunes.
Sans renier le droit des employés de faire valoir leurs droits, François Legault précisait que la situation a des effets négatifs, non seulement sur les producteurs, mais aussi les restaurateurs et les commerçants qui essaient de répondre à une demande en hausse. « Il me semble qu’ils l’ont déjà eue assez difficile comme ça depuis un an et demi. Comprenez-moi bien. Les travailleurs ont le droit de grève et les employeurs ont le droit de lock-out. Mais on ne devrait pas avoir le droit de gaspiller aussi bêtement des quantités énormes de nourriture. C’est indécent. »
Il termine en insistant qu’il y a un moyen de régler rapidement le conflit, de façon équitable pour tout le monde, et en arrêtant le gaspillage. « On peut nommer un arbitre pour dénouer le conflit si l’entreprise et le syndicat le demandent. Exceldor a déjà accepté d’aller dans cette direction, mais on attend toujours le syndicat. Je les invite à saisir la main tendue. Il faut mettre fin à cette honte. Une solution existe. »
Ni l’entreprise, ni le syndicat n’ont répondu à nos courriels pour le moment.