Mairie de Saint-Gervais: pas de nouveau mandat pour Manon Goulet
MUNICIPAL. Après huit années d’implication au sein du conseil municipal de Saint-Gervais, soit quatre comme conseillère (2001-2005) et les quatre dernières à titre de maire, Manon Goulet ne sollicitera pas de nouveau mandat à la tête de sa municipalité en novembre prochain.
« Dans un premier temps, je souhaite être plus disponible pour ma famille. J’ai eu 60 ans en juillet et comme mon conjoint a pris sa retraite en février 2020, nous souhaitons profiter pleinement et ensemble de nos retraites respectives », mentionne-t-elle en ajoutant qu’ils ont plein de projets qu’ils aimeraient mener à terme et qu’il est important pour eux de le faire tandis qu’ils sont en pleine santé.
Même s’il reste deux mois à faire à son actuel mandat, Mme Goulet trace un bilan positif de ses quatre années à la mairie, malgré les embûches dont ce parcours a été semé, faisant principalement état de la pandémie de COVID-19 qui a forcé tout l’appareil municipal à revoir ses plans et ses façons de faire, sans oublier le renouvellement de l’équipe municipale après quelques retraites et surtout le départ de l’ancien directeur général Richard Tremblay.
Elle dit d’ailleurs partir en paix, mentionnant qu’il existe un climat de paix tant au sein du conseil que du bureau municipal, ajoutant qu’elle avait pleinement confiance envers l’équipe en poste.
Savoir quand partir
Mme Goulet ajoute que sa décision, qui a été prise au début du mois d’août, est le fruit d’une longue réflexion qui s’est amorcée au printemps dernier. Elle trouvait important de partager le fruit de celle-ci avec ses citoyens, ce qu’elle a fait dans un message dans le journal municipal d’août, ainsi qu’avec ses collègues de la MRC avant de se tourner vers les médias régionaux.
« Cette décision ne part pas d’un coup de tête ni d’un conflit. J’étais ambivalente dans ma décision au départ, car il est difficile d’imaginer qu’on va se retirer quand on est une personne passionnée qui s’est investie corps et âme dans cette fonction. Je constate que c’est beaucoup plus facile d’entrer dans le monde municipal que d’en sortir », poursuit-elle en ajoutant qu’il était important que ce soit elle qui prenne une telle décision, que ce ne soit pas un choix imposé par la population au terme d’un vote, par exemple.
Elle mentionne d’ailleurs que la décision n’a pas été facile du fait qu’elle aimait être au service de ses concitoyens et qu’elle s’était toujours fait un devoir d’être disponible et sensible aux besoins de la population. Si elle entend profiter des prochaines semaines pour finaliser certains dossiers qui lui tiennent à cœur, elle ajoute dans la même veine qu’elle est assurée de voir une relève pointer, des nouvelles personnes qui, selon elle, sauront assurer la continuité des affaires municipales et poursuivre ce qui a été amorcé au cours des quatre dernières années.
Facteurs qui ont influencé sa décision
Outre la volonté de passer plus de temps en famille et de profiter pleinement de sa retraite avec son conjoint, Mme Goulet admet que certains éléments survenus au cours de la dernière année ont alimenté sa réflexion. Parmi celles-ci, le décès du conjoint de l’ex-mairesse de Sainte-Claire, Denise Dulac, celui du maire de Saint-Raphaël, Gilles Breton, sans oublier le décès de son père, Jean-Claude, il y a un an.
« Le fait de perdre un parent est une expérience difficile à traverser. C’est un événement majeur qui nous ébranle et qui nous incite à réfléchir à notre propre avenir », précise-t-elle en ajoutant que peu importe les événements, la vie se poursuit et qu’il en va de même pour les obligations et engagements associés au poste qu’elle occupait.
Elle indique par ailleurs que l’une des seules choses qui lui auraient fait changer d’idée, au cours de l’été, aurait été de voir des gens lui signifier leur volonté qu’elle poursuive son travail et qui auraient été prêts à s’impliquer activement avec elle dans la poursuite du travail amorcé au cours des quatre dernières années, ce qu’elle n’a pas senti lors des approches qu’elle dit avoir effectuées. Dans la même veine, elle reconnaît que le fait de s’impliquer en politique municipale représente un grand défi, différent de tout autre organisme ou groupe dans une municipalité.
Se disant calme et surtout sereine dans sa décision, elle entend aussi profiter pleinement du temps qui se présentera à elle, une fois son mandat terminé, pour mener certains projets personnels qu’elle n’a pu réaliser au cours des dernières années, en plus de s’impliquer dans certains comités ou projets dont celui du Cœur Villageois qui devait démarrer à l’automne 2021 ou en janvier 2022.