Fini les glissades au Mont-Orignal
SPORTS. Les habitués des glissades au Mont-Orignal de Lac-Etchemin devront en faire leur deuil. La direction de la station de ski a décidé, au cours des derniers jours, d’éliminer définitivement ce service après l’avoir fermé l’an dernier en raison de la pandémie.
Membres de l’équipe de direction du Mont-Orignal, Krystel Audet et Micheline Cloutier soulignent que les coûts engendrés par ce service, par rapport aux revenus qui en découlent, sont beaucoup trop importants, notamment en ce qui a trait aux frais d’assurances.
« Notre assureur nous a dit que d’ici deux ans, ils ne voudront plus assurer ce service, car 80 % des poursuites ou des réclamations sont en lien avec des blessures qui surviennent dans les glissades », souligne Mme Cloutier qui ajoute que le manque de contrôle des chambres à air y sont pour beaucoup.
« Outre le coût des assurances, il y a toute la question de la préparation des glissades, l’enneigement artificiel et le salaire du personnel. Ce n’est pas une activité lucrative pour les stations de ski », mentionne pour sa part Krystel Audet.
« Comme nous serons ouverts seulement du vendredi au dimanche comme l’an passé (à part la période des Fêtes et la semaine de relâche scolaire) et qu’on n’avait pas de groupes scolaires prévues de toute façon, la décision était facile à prendre, précise Mme Cloutier qui mentionne que toutes les écoles ont été prévenues de cette décision.
En attente de nouvelles directives
La direction du Mont-Orignal, qui dit avoir connu une très bonne saison 2020-2021 au guichet malgré le temps doux enregistré lors de la période des Fêtes, se prépare donc en vue de la saison 2021-2022 qui devrait normalement commencer à la mi-décembre, si mère Nature collabore, bien sûr.
Mmes Cloutier et Audet rappellent qu’en raison de la pandémie et des normes sanitaires imposées par les autorités gouvernementales et la santé publique, les stations de ski comme la leur ont eu leur lot de défis à surmonter l’hiver dernier. Ils sont toujours en attente de confirmations pour la prochaine saison.
« L’an passé, nous n’avions ni casse-croûte ni bar à gérer, ce qui était plus facile pour nous. Le masque dans les files d’attente et l’obligation de n’avoir que trois personnes par siège lors des remontées afin de respecter les deux mètres, sauf pour les gens d’une même bulle familiale, se sont avérés des défis quotidiens pour nous », indiquent les deux administratrices qui rappellent que cette situation a donné droit à des temps d’attente interminables, certaines journées, pour les skieurs et causé bien du mécontentement.
« Un moment donné, on a créé une file d’attente à part pour les détenteurs de billets de saison, ce qui a été apprécié de ces derniers », mentionne Mme Cloutier.
Les deux dames disent être en attente de certaines précisions en ce qui a trait à certaines mesures sanitaires. La rumeur veut que le port du masque ne soit plus requis dans les files d’attente à l’extérieur, ce qui reste à confirmer, précisent-elles en ajoutant que le rétablissement de la pleine capacité dans les télésièges est un autre assouplissement espéré et sur lequel leur association travaille actuellement.
Mmes Cloutier et Audet soulignent qu’à moins d’assouplissements majeurs, le bar n’ouvrira pas cet hiver, mais que le casse-croûte pourrait être opérationnel. « On n’ouvrira pas le bar cette année, possiblement, car il faudra demander le passeport vaccinal à tout le monde, même à ceux qui vont seulement aux toilettes et ce sera impossible à gérer », mentionne Mme Cloutier.
Quant au service de casse-croûte, Krystel Audet souligne que celui-ci devrait être ouvert au public, car c’est considéré comme un take-out et que ce faisant, les gens auront le droit de manger leur lunch à l’intérieur.
Les réservations là pour rester
Comme l’an passé, les skieurs devront réserver leurs billets de ski la veille ou dans les journées précédentes. Certains pourront le faire la journée même, s’il reste de la place. Les habitudes des années passées où les gens pouvaient venir n’importe quand sont révolues selon elles.
« On a investi de façon importante dans ce virage technologique et ça a été positif pour nous l’an dernier, car cela nous permet de mieux nous préparer. On a acheté une nouvelle plateforme de réservation cette année et honnêtement, ça va faciliter notre travail, surtout avec la pénurie de -main-d’œuvre dont nous sommes victimes nous aussi. Noter personnel devra être plus polyvalent et s’ajuster en fonction des besoins », d’affirmer Krystel Audet qui ajoute que les gens pourront également réserver leurs locations ou cours de ski.
Soulignons enfin que les sentiers de raquette et de ski de fond, qui ont été très populaires l’an passé, risquent de l’être encore cette année. S’ajouteront, l’été prochain, les sentiers de vélo de montagne auxquels deux sentiers de marche pourraient être intégrés à cela l’an prochain.