Dépanneur intelligent : les travaux sont lancés à Saint-Louis
SERVICES. Les travaux d’aménagement du futur dépanneur intelligent de Saint-Louis, qui sera situé au sous-sol de l’actuel centre communautaire, ont débuté le 1er novembre dernier et se termineront le 26 février 2022.
Si tout va comme prévu, le futur commerce de proximité, qui sera connu sous l’appellation d’Accommodation Saint-Louis, sera accessible au public au début de l’été prochain.
Cette nouvelle réjouit au plus haut point la mairesse Lucie Gagnon qui milite depuis l’automne 2019 pour la relance de ce service de proximité qui remplacera l’ancienne épicerie coopérative qui, elle, est fermée depuis le début de l’année 2017.
La création de ce dépanneur intelligent est inspirée d’une expérience similaire menée depuis quelques années à Dixville, en Estrie. Les gens qui s’y rendront auront accès au commerce, d’une superficie de 1 000 pieds carrés, par une entrée indépendante. Une fois arrivés au sous-sol, les consommateurs auront accès au dépanneur à l’aide d’une carte magnétique et pourront ensuite faire leurs achats. Un lecteur optique servira à scanner les produits choisis et les clients devront payer ceux-ci à l’aide d’une carte de guichet automatique ou de crédit, pour en sortir.
Le commerce sera accessible 24 heures sur 24 et il n’y aura pas de personnel sur place. Un système de caméras vidéo sera installé pour contrôler les allées et venues des clients et éviter les pertes ou le vol. « En cinq ans à Dixville, c’est arrivé une seule fois qu’un client soit sorti sans payer. Le système de caméras vidéo a permis de retracer la personne qui avait juste omis de payer », mentionne-t-elle.
Un OBNL indépendant
Le nouveau dépanneur sera géré par un organisme à but non lucratif, Accommodation Saint-Louis, qui a été formé en juin 2020. Un conseil d’administration de cinq personnes présidé par Gaston Laroche a été formé et travaille de concert avec les autorités municipales pour la réalisation de ce projet qui, convient-on, a été ralenti par la pandémie.
Celui-ci est également composé de Jacques Graveline, Jimmy Veilleux, Yolande Hébert et de Nancy Dumas à titre de représentante du conseil municipal. La directrice générale de la municipalité, Vicky Giguère, assiste le comité à titre d’observatrice et de personne-ressource.
La réalisation de ce projet, d’une valeur de 225 000 $, comprend le réaménagement des locaux, l’achat des équipements, de l’ameublement et de l’inventaire de départ, ainsi que l’embauche d’un chargé de projet. Celui-ci se fera presque à coût nul pour le nouvel OBNL et les citoyens de Saint-Louis puisque des contributions totalisant près de 193 000 $ ont été obtenues.
Celles-ci proviennent de l’Entente sectorielle de développement en matière de soutien aux services de la région Chaudière-Appalaches (80 000 $), du Plan de relance de la MRC des Etchemins (73 474 $), du programme de soutien aux entreprises de la MRC des Etchemins (20 000 $), de la Caisse du Sud de la Beauce (15 000 $), ainsi que de la SADC Bellechasse-Etchemins (5 000 $). La part du milieu, soit 29 000 $, sera assumée par la Municipalité de Saint-Louis qui fournit le local et assumera certains frais comme l’électricité ou l’installation des caméras de surveillance, notamment.
Les travaux d’aménagement ont été accordés à la firme CTL Acoustique de Saint-Prosper et l’installation du système de caisse rapide avec lecteur optique a été confiée à l’entreprise Caisse enregistreuse de Beauce.
Sur place, les gens y trouveront tous les produits de base (lait, pain, beurre et autres), des aliments en cannage, des breuvages et de l’alcool, des produits congelés, des produits d’entretien personnel et ménager, des confiseries et croustilles, des produits d’emballage et autres que l’on retrouve dans un dépanneur conventionnel, à l’exception des cigarettes.
Moins de dépenses
Mmes Gagnon et Giguère ainsi que M. Laroche sont d’avis que le nouveau concept est voué à un bel avenir non seulement par le fait que celui-ci sera accessible 24 heures sur 24, mais aussi du fait que les dépenses d’opération seront de beaucoup inférieures à celles de l’ancienne coopérative et qu’il n’y aura pas de salaires à payer, à l’exception d’une personne qui sera responsable, à raison d’une journée par semaine, des achats et de la gestion de l’inventaire.