Jeux du Canada: une sixième place inattendue pour Émilie Poulin
ATHLÉTISME. Native de Lac-Etchemin, Émilie Poulin a fait belle figure lors des Jeux du Canada qui ont pris fin le week-end dernier. Spécialiste du saut à la perche, la lacetcheminoise a pris le 6e rang avec un saut de 3,10 m, un résultat qui la satisfait pleinement.
« Cette sixième place est un peu une surprise pour moi en ce sens où je m’étais fixé comme objectif de faire un top-10, ce que je trouvais semi-réaliste. Mes attentes étaient élevées, même si cela ne fait pas longtemps que je pratique l’athlétisme, et encore moins de la perche. De plus, notre entraîneur habituel n’était pas avec nous à Niagara Falls », mentionne-t-elle en ajoutant que les conditions climatiques étaient difficiles lors de la compétition.
« On ne peut pas contrôler la température et c’est encore plus vrai à la perche. Notre concours continue même s’il ne fait pas beau. Cela m’a un peu déstabilisée, mais j’ai reprise le dessus, j’ai gardé le focus tout au long de la compétition et je vivais plus le moment présent, me concentrant sur ce que j’avais à faire et moins sur résultat », précise Émilie qui rappelle toutefois que si les conditions climatiques qui n’étaient pas idéales pour elles, elles ne l’étaient pour personne.
« Les filles qui m’ont devancé étaient loin devant sans trop l’être. Celle qui a gagné (une Ontarienne) et bien d’autres avaient beaucoup plus d’expérience que moi », d’affirme celle qui en était à sa première saison extérieure complète et n’avait pas le même bagage que plusieurs de ses adversaires, ne se spécialisant au saut à la perche que depuis un an à peine.
Elle devait également participer au tir du javelot, car un poste s’était ouvert en vue de la compétition nationale. « J’avais lancé du javelot en 2000 et les résultats étaient intéressants, assez pour que l’équipe du Québec décide de m’inscrire en pensant que je pourrais aussi performer dans cette épreuve aux Jeux du Canada et même si ça faisait deux ans que je n’avais pas touché à un javelot. Ils ont pris cette sans vraiment m’avertir, j’ai repris peu à peu l’entraînement avant que l’équipe ne décide de me remplacer par une autre lanceuse qui pouvait lancer plus loin que moi. C’était une bonne chose, car l’épreuve de la perche se déroulait en même temps que celle du javelot et j’aurais dû courir d’un bord et de l’autre pour faire les deux épreuves », indique-t-elle.
De la gymnastique à l’athlétisme
Ancienne gymnaste dans sa jeunesse, l’athlète de 22 ans a fait le saut vers l’athlétisme en 2018, avant de joindre le programme du Rouge & Or de l’Université Laval lors de l’année scolaire 2019-2020.
« À ma première année universitaire, je faisais du pentathlon (5 épreuves) et si j’avais de bons résultats, je ne retrouvais pas l’adrénaline que l’on avait en gymnastique. Je cherchais une épreuve qui me donnerait les mêmes sensations que la gymnastique et le saut à la perche répondait à cela, car il offrait la vision spatiotemporelle et le côté gymnique de la gymnastique », affirme Émilie.
Si la pandémie est venue retarder sa progression en 2020-2021, la dernière année (2021-2022) a été des plus productives pour l’athlète de Lac-Etchemin qui a remporté toutes les épreuves civiles auxquelles elle était inscrite, en plus de terminer en deuxième position au championnat provincial extérieur et première aux qualifications en vue des Jeux du Canada.
Maintenant que sa saison extérieure est terminée, l’étudiante à la maîtrise en relations industrielles à l’Université Laval se concentrera sur la saison intérieure 2022-2023 qui s’amorcera sous peu. Une participation aux Championnats canadiens universitaires (USports), qui seront présentés cet hiver, est notamment dans sa mire.