Essai du Toyota Highlander hybride 2021 : pas le plus convaincant
Auto123 met à l’essai le Toyota Highlander hybride 2021.
L’an dernier, Toyota nous présentait la nouvelle génération de son VUS Highlander. Sa dernière refonte nous ramenait à 2014. Conséquemment, la mise à niveau a été la bienvenue. La formule est demeurée sensiblement la même, toutefois, préservant au passage les qualités principales du modèle.
Il y a cependant eu un changement de philosophie majeur, soit le passage d’un moteur V6 à un 4-cylindres pour la variante hybride. Après avoir pris le volant d’un modèle régulier plus tôt en 2020, je me suis installé aux commandes de la version partiellement électrifiée il y a quelques semaines.
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Quatre variantes
La version hybride du Toyota Highlander est servie de quatre façons, soit LE, XLE, Limited et Platinum. Techniquement, les trois premiers sont des modèles à part entière alors que l’ensemble Platinum est un ajout (2300 $) à la variante Limited. Ironiquement, le nom Platinum apparaît sur le hayon. C’est d’ailleurs ce que nous avions à l’essai, les constructeurs souhaitant toujours nous en mettre plein la vue, mais aussi nous offrir des véhicules qui nous permettent de découvrir toutes les fonctionnalités proposées.
Quant à la déclinaison conduite, elle se dévoilait à 58 120 $ (frais et transport/préparation inclus), ce qui n’est pas donné, on en convient. Cependant, il faut considérer que la variante hybride de base s’affiche à 48 289 $. Le Highlander, peu importe de la façon dont il est présenté, est tout sauf un produit d’entrée de gamme.
Au moins, avec le modèle Platinum, on ne manque de rien. Des éléments comme la recharge sans fil pour appareils cellulaires, l’ouvre-porte de garage intégré, une caméra offrant une vue en plongée, la navigation, une chaîne audio JBL à 11 haut-parleurs, quatre ports USB, des sièges capitaines à la deuxième rangée, ainsi qu’une kyrielle de caractéristiques de sécurité, sont d’office.
L’approche hybride
L’hybridité, Toyota connaît ça et sa technologie est éprouvée. Cependant, elle sied mieux à certains modèles qu’à d’autres et dans le cas du Highlander, je suis demeuré sur mon appétit.
En fait, avec cette nouvelle génération, Toyota a changé son approche. Plutôt que de marier sa technologie à son moteur V6 de 3,5 litres comme elle l’a toujours fait, elle a décidé de lui greffer son 4-cylindres de 2,5 litres. L’efficacité a été prouvée ailleurs, mais avec des produits plus petits que le Highlander. Là, on parle d’un VUS massif avec lequel n’importe quel bloc 4-cylindres ne peut pas faire de miracles.
Et ce n’est pas parce que c’est catastrophique. La puissance, à 243 chevaux et 263 livres-pieds de couple, est suffisante pour les déplacements au quotidien. Cependant, à l’usage, c’est rugueux et lorsqu’on débourse plus de 60 000 $ pour un véhicule avec les frais et les taxes, on s’attend à une expérience plus raffinée.
Et le gain à la pompe ? Deuxième déception. Toyota promet une moyenne de 6,7 litres aux 100 kilomètres. Règle générale, je n’ai jamais de difficultés à atteindre les cotes annoncées par Toyota. Je l’ai fait avec le RAV4 hybride (5,7 litres) et avec la Corolla hybride la semaine dernière (4,6 litres). Avec le Highlander, je n’ai pu faire mieux que 8,1 litres. Ce n’est pas mauvais, mais le gain n’est pas aussi optimal qu’il devrait l’être. Avec un modèle à moteur V6, j’ai maintenu une moyenne de 9,7 litres aux 100 kilomètres. Est-ce nécessaire de spécifier que l’expérience au volant du Highlander est bien plus appréciable avec le V6 sous le capot ?
En somme, si la consommation était vraiment sous les 7 litres aux 100, le jeu en vaudrait la chandelle. Là, comme je le mentionnais, je suis demeuré sur mon appétit. À bien y penser, c’est d’un Highlander Prime que Toyota a besoin pour rendre les choses intéressantes.
Des qualités ?
Outre cette « déception », il n’y a pas grand-chose à redire sur le comportement du Highlander. La nouvelle génération profite de l’architecture TNGA (Toyota New Global Architecture) et ça se traduit par une expérience plus sentie au volant. En fait, on découvre un Highlander mieux planté sur la route.
Ne vous méprenez pas, cependant, ladite expérience est une affaire de confort avant tout autre chose. Si vous poussez ce véhicule un peu trop, ça devient moins agréable. En conduite normale, c’est un allié de taille. Si vous en souhaitez plus d’un gros VUS en matière de comportement routier, magasinez ailleurs.
Conclusion
Pour ceux à la recherche d’un VUS offrant sept ou huit places et de l’espace à revendre, le Highlander demeure fort intéressant. Confortable, fiable, bien construit, bref, on ne se trompe pas. Et parce que c’est un produit Toyota, les acheteurs sont au rendez-vous.
Maintenant, concernant la mécanique à choisir, ça reste une question de goût et de besoins. Si vous avez à remorquer, la solution est simple ; capacité de 3500 livres avec l’hybride, 5000 avec le modèle régulier. Si vous pouvez très bien vivre avec un moteur 4-cylindres qui n’offre pas le raffinement souhaité avec ce type de véhicule, la version hybride pourra faire l’affaire, mais ne vous attendez pas à être émerveillés ; juste contentés.
On aime
Fiabilité anticipée
Niveau de confort
La consommation, malgré qu’on annonce mieux
On aime moins
La consommation, car on annonce mieux !
Rendement rugueux à l’accélération
Il faut vivre avec la boîte CVT