Aérodrome de Lac-Etchemin: un projet qui se précise
AVIATION. L’aérodrome de Lac-Etchemin pourrait être accessible dans le courant de l’année 2020.
Le maire Camil Turmel souligne que la municipalité de Lac-Etchemin, qui est propriétaire des lieux, envisage de se tourner davantage vers les utilisateurs d’appareils ultralégers, clientèle qui a de plus en plus la cote au Québec et dont les avions ne requièrent pas de surfaces asphaltées pour atterrir ou décoller.
M. Turmel a souligné qu’au terme de discussions avec différents promoteurs, deux avenues se présentaient devant la municipalité. «Dans un premier concept, il aurait fallu asphalter le site afin de le rendre accessible à certains types d’avions, ce qui nous aurait coûté plusieurs centaines de milliers de dollars et nous semblait impensable, d’autant plus qu’il n’y aurait pas assez de volume pour supporter cela», indique-t-il d’emblée.
Dans le second scénario, qui semble plus sensé pour les autorités municipales, certains aménagements permettraient de rendre le site fonctionnel et attrayant pour les appareils ultralégers, pour lesquels une surface gazonnée suffit amplement. Cette avenue avait été envisagée dès 2016, sans être officiellement confirmée.
«C’est un dossier que nous espérons régler d’ici les Fêtes. Il y aurait un peu de remplissage et de nivelage à faire après la fonte des neiges et ce serait moins dispendieux», poursuit le maire qui rappelle que près de 200 000 $ ont été investis, jusqu’ici, dans le projet de réfection et de mise aux normes de l’aérodrome. Un investissement supplémentaire de 200 000 $ est toujours en attente de réalisation, ce qui inclurait une somme de 137 429 $ en provenance du Plan de relance économique de la MRC des Etchemins.
Dans le projet présentement étudié par les autorités municipales, toute construction de hangars avec stations téléphoniques et autres serait finalement exclue. Lors du début des travaux de réfection de l’aérodrome en 2016, l’ancien maire Harold Gagnon soulignait que des propriétaires d’avions avaient manifesté l’intérêt d’y aménager de telles installations.
«On a rencontré des pilotes et propriétaires d’avions basés à Saint-Georges qui nous ont confirmé qu’ils viendraient si la piste était asphaltée. Nous avons aussi approché des écoles de pilotage qui nous ont dit la même chose», poursuit le maire Turmel qui rappelle toutefois que le but de la municipalité n’a jamais été de fermer l’aérodrome, mais de le rendre accessible à une clientèle différente et de vivre selon ses moyens.