François Legault veut valoriser davantage la formation professionnelle
POLITIQUE. La pénurie d’emplois spécialisés dans Bellechasse-Etchemins, comme pour l’ensemble de la région Chaudière-Appalaches, passe par une valorisation des métiers en lien avec la formation professionnelle, ainsi qu’une immigration mieux ciblée et axée sur les besoins des entreprises.
C’est ce qu’a souligné le chef de la Coalition Avenir Québec, François Legault, au terme d’une visite des locaux du Groupe Côté Inox de Saint-Lazare, en début d’après-midi mercredi.
M. Legault, qui était accompagné de Stéphanie Lachance, candidate de la CAQ dans Bellechasse, a mentionné que le salaire moyen dans Bellechasse était de huit pour cent inférieur à la moyenne provinciale et qu’une hausse de celui-ci aiderait à attirer davantage de nouveaux talents.
«Des employeurs comme le Groupe Côté Inox offrent d’excellentes conditions salariales à leurs employés. Il faut hausser les salaires offerts et, bien souvent, c’est dans des entreprises comme ici que cette situation peut être redressée.»
Pour contrer la pénurie de main-d’œuvre, M. Legault croit qu’il est aussi de la responsabilité du gouvernement de diriger davantage les jeunes vers la formation professionnelle et technique, qui donne accès à des emplois de qualité et bien rémunérés. L’immigration demeure également une solution, mais celle-ci doit être mieux ciblée, indique le chef de la Coalition qui ajoute que le choix des immigrants devrait se faire davantage en fonction de leurs qualifications et des besoins des entreprises.
«Actuellement, le Québec accueille 50 000 immigrants chaque année. De ce nombre, 26 % quittent le Québec et parmi ceux qui restent, on note un taux de chômage de 15 %», indique M. Legault qui ajoute que les immigrants devraient disposer d’une fenêtre de trois ans pour apprendre le français et réussir l’examen leur permettant d’obtenir leur résidence permanente.
En ce qui a trait à l’occupation du territoire et surtout au refus de la CPTAQ d’autoriser l’agrandissement des périmètres urbains de certaines municipalités, il importe selon lui de retrouver un certain équilibre.
«Cela prend du leadership au gouvernement pour entamer des discussions avec l’UPA, afin d’amener cette dernière organisation à raisonner la CPTAQ et les amener à changer leur position. Il faut se diriger davantage vers l’industriel, afin de créer encore plus d’emplois de qualité, tout en protégeant nos terres agricoles.»
Pas de péage pour le 3e lien
Interrogé sur la sortie du premier ministre Philippe Couillard qui a dit ne pas écarter la possibilité d’un 3e lien payant entre les deux rives, le chef caquiste a écarté toute forme de péage. «La position de M. Couillard à ce niveau est très comique. Pendant quatre ans il n’a rien fait, comme s’il était contre un 3e lien. En pleine année électorale, il nous dit maintenant qu’il est favorable envers le 3e lien et qu’il y aura un péage. Je ne vois pas pourquoi les gens de Chaudière-Appalaches seraient les seuls à payer pour circuler dans un délai raisonnable», a-t-il plaidé.
Appui des électeurs
Présente aux côtés de son chef, la candidate de la CAQ dans Bellechasse, Stéphanie Lachance, a souligné qu’elle avait accentué ses présences dans le comté depuis le mois de juin et qu’elle avait reçu un bel accueil partout où elle est passée.
«Les gens veulent du changement, ils sont tannés du règne libéral et nous le disent. Les électeurs me parlent beaucoup du 3e lien, qui est un enjeu majeur dans Bellechasse, car les entreprises peinent à recruter de la main-d’œuvre qualifiée. Pour attirer des gens chez nous, il faut que la circulation se fasse aisément. Le dossier de la CPTAQ et le manque des médecins de famille ainsi que l’accès à ceux-ci sont des sujets qui reviennent souvent également», précise-t-elle.