Plan de relance : six nouveaux projets soutenus
ÉCONOMIE. La MRC des Etchemins poursuit ses investissements dans le cadre de la phase 3 de son plan de relance, celle-ci annonçant l’injection de 540 000 $ dans six nouveaux projets.
Deux de ces projets ayant un lien avec la production de cannabis seront réalisés à Sainte-Aurélie et Saint-Prosper.
D’une part, l’entreprise Nordika Nutraceutiques de Sainte-Aurélie aménagera une microculture de cannabis sur la rue des Cèdres, qui prévoit l’extraction d’huile de cannabis servant à l’industrie cosmétique et pharmaceutique principalement, mais aussi à l’industrie thérapeutique, éventuellement. Une somme de 150 000 $ sera injectée par la MRC dans ce projet qui commandera des investissements de 2 M$ et devrait créer une douzaine d’emplois au départ.
Le président de l’entreprise, François Ruel, a souligné que les démarches sont en cours en vue d’obtenir les permis de Santé Canada. Si tout va comme prévu, la production devrait s’amorcer d’ici la fin de l’année 2021.
Dans la même veine, une nouvelle pépinière de cannabis devrait le jour, au cours de l’année 2021, dans le parc industriel de Saint-Prosper. Ce projet évalué à un peu plus d’un million de dollars profitera également d’une contribution de 150 000 $ de la MRC des Etchemins, ce qui devrait permettre la création de quatre à six emplois. Son président, Alexandre Cloutier-Gagné, a souligné que la construction de la nouvelle pépinière devrait être opérationnelle d’ici la fin de l’année 2021, également.
Soulignons par ailleurs qu’une somme de 122 310 $ permettra à la municipalité de Sainte-Justine d’agrandir son parc industriel. Évalué à 400 000 $, ce projet consistera en l’acquisition d’une nouvelle parcelle de terrain de 800 000 pieds carrés qui sera desservi par les services municipaux. Cela permettra, selon le maire Christian Chabot, d’attirer de nouvelles entreprises dans le futur. Des discussions avec certains promoteurs sont déjà en cours et les travaux d’aménagement du site devraient débuter au printemps.
Trois autres projets sont également soutenus par la MRC, toujours dans la phase 3 de son plan de relance. Dans un premier temps, le projet Eco IceGrip de l’Entreprise E.M. de Saint-Magloire, propriété d’Étienne Ménard, qui bénéficiera d’un soutien financier de 60 000 $ pour la fabrication de déglaçant à base de copeaux de bois et de chlorure de magnésium, procédé importé de Suisse qui serait d’une grande efficacité et plus écologique. M. Ménard loue actuellement l’ancienne usine des Moulures modernes, dans le village de Saint-Magloire, mais prévoit la construction d’une nouvelle usine, sur la route 281, au printemps 2021.
De son côté, le Comité de développement de Sainte-Sabine recevra 39 346 $ pour la préparation du premier Snocross des Etchemins de Sainte-Sabine qui devrait avoir lieu le 30 janvier prochain, en autant que la pandémie ne vienne mettre un frein à cet événement qui devrait attirer des retombées économiques de l’ordre de 100 000 $ par année dans la MRC des Etchemins, au cours des prochaines années.
Enfin La Pralinière recevra un peu plus de 15 400 $ pour le réaménagement d’une partie de ses installations de Lac-Etchemin qui seront transformées en centre d’interprétation où les visiteurs pourront apprendre, dans le cadre de visites guidées, sur toutes les étapes menant à la fabrication du chocolat. Le propriétaire Samuel Pépin a souligné que si tout va bien et que la pandémie n’amène pas de retards, celui-ci devrait être opérationnel d’ici le mois d’avril.
1,7 M$ toujours disponibles
Le préfet de la MRC des Etchemins, Richard Couët, a souligné que depuis le lancement de la phase 3 du Plan de relance, la MRC a injecté 1 065 000 $ dans différents projets, ce qui a permis des investissements de 6,5 M$ par les promoteurs. Il reste actuellement 1,7 M$ pour le financement de projets, dont près de 450 000 $ pour le financement de projets en lien avec les services de proximité.
Invité à commenter la décision de la MRC de ne pas financer le projet de La Tour de Saint-Zacharie, M. Couët s’est contenté de dire que le comité de gestion du plan de relance avait recommandé son rejet et que les élus avaient convenu de ne pas donner suite au projet dans le contexte où il avait été présenté.