Prevost augmentera sa production d’autocars à trois véhicules par jour en 2023
ÉCONOMIE. L’entreprise Prevost avait de bonnes nouvelles pour ses employés et partenaires au cours des derniers jours, annonçant une augmentation de sa production pour la prochaine année à trois (3) autocars par jour versus un volume actuel de deux (2) véhicules par jour.
Président de Prevost et Volvo bus Amérique du Nord, François Tremblay explique que le rythme actuel vient consolider les activités à l’usine de Sainte-Claire. « C’est ici que l’on consolide notre volume », indique-t-il, confirmant ainsi que Prevost est le plus important producteur d’autocars de tourisme interurbains haut de gamme en Amérique du Nord et le chef de file mondial dans la production d’autocars de prestige pour l’industrie de la musique ou dédiés au domaine des maisons motorisées.
« On visait à revenir à notre niveau précovid, qui était à 2,5 véhicules par jour, maintenant d’être en mesure de le surpasser dès l’an prochain, c’est une agréable surprise. Trois véhicules par jour, ça fait longtemps », ajoute M. Tremblay.
« Tous les segments de marché reprennent bien, que ce soit le tourisme, l’inter-cité, les maisons motorisées ou même les autocars du monde du divertissement. Nous avons aussi plusieurs de nos gros clients qui commencent à acheter de façon plus significative. L’exemple de Pacific Western Transportation, plus gros opérateur canadien qui vient de nous passer une commande pour 24 véhicules l’an prochain, est révélateur. »
L’entreprise a aussi augmenté ses parts de marché, au cours des derniers mois. « Des clients de nos compétiteurs ont aimé notre façon de gérer la crise en maintenant notre offre de service. Nous n’avons pas fermé de centres de service, avons maintenu notre approvisionnement de pièces et n’avons pas liquidé nos véhicules pour en sécuriser la valeur. On voit que ça paye et ouvre plein de possibilités », observe M. Tremblay.
Le défi de la main-d’œuvre
Naturellement, face à cette croissance, Prevost entame une nouvelle vague de recrutement pour assurer une production optimale, répondre à la demande du marché et soutenir ses besoins pour les années à venir. Le défi demeure toutefois imposant, aux yeux de François Tremblay.
« On se demandait si, dans un contexte de plein emploi, nous allions réussir à recruter ou devoir avoir recours à l’international et nous n’avons pas eu à le faire. Plus de 80 % de notre main-d’œuvre est trouvée. On constate que les gens nous considèrent comme un employeur de choix. Ça n’a pas été un frein pour assurer notre croissance. »
La filière électrique demeure elle aussi en développement, en parallèle à celle habituelle. « Nous avons déjà des équipes qui travaillent sur cette nouvelle génération de véhicules. L’équipe sera agrandie l’an prochain. »
Prevost souhaite toutefois faire les choses dans le bon ordre à ce sujet, mentionne M. Tremblay. « Ce que les gens réalisent, c’est que le coût d’achat et des infrastructures nécessaires à l’électrification est dispendieux. Il y a un grand intérêt et quand nous aurons choisi le moment pour lancer tout ça, nous aurons une solution complète, incluant une solution pour le changement et pas seulement le véhicule en tant que tel. Ce sera à moyen terme. »