Prôner l’autonomie des aînés 

SANTÉ. Différents professionnels, citoyens et organismes ont joint leurs efforts au projet Vieillir en santé, afin de soutenir les aînés à l’adoption de nouvelles habitudes pour maintenir leur autonomie. Les centres intégrés de santé et de services sociaux, en Chaudière-Appalaches et dans la Capitale-Nationale, figurent parmi les partenaires de cette initiative.  

Dre Anik Giguère, professeure en médecine à l’Université Laval et chercheuse au Centre d’excellence sur le vieillissement de Québec, dirige l’équipe interdisciplinaire concevant, évaluant et implantant les outils en transfert des connaissances. Le but principal demeure le repérage rapide des aînés à risque, dans une optique de sensibilisation vulgarisée. 

« Il faut intervenir tôt pour dépister de possibles pertes en autonomie. Plusieurs infos pertinentes existaient déjà, mais se retrouvaient un peu partout. Nous avons regroupé nos recherches au sein d’une même plate-forme. C’est une approche de surveillance active, avec des avantages et inconvénients, n’adoptant pas un ton paternaliste », d’expliquer Dre Giguère.

Web et présentiel

Une version web, de ce programme d’éducation à la santé, est accessible à tous (vieillirensante.ulaval.ca). On y retrouve des stratégies sur sept aspects du maintien de l’autonomie : mémoire et attention, vie sociale, vigueur et mobilité, alimentation, humeur, autosoins, sommeil. 

Chaque aspect contient des faits scientifiquement prouvés, exercices de clarification, exploration des options et soutien à un choix éclairé. Il est possible de visualiser et imprimer les résumés des parcours, ainsi que de prendre des notes directement dans l’application. 

Ce portail contient également un questionnaire d’auto-évaluation et des formations vidéo. Trois formations s’adressent directement aux aînés. Deux vidéos visent les intervenants, familles ou aînés jouant un rôle de soutien auprès de leurs pairs. 

Pour les aînés moins à l’aise avec Internet, des approches ont eu lieu auprès de multiples résidences autonomes (RPA). « Nous avons fait un sondage auprès de ces résidences. Une dizaine de RPA, en Chaudière-Appalaches, nous ont invités à faire la présentation du projet sur place. Ça a permis de belles interactions », confirme Dre Anik Giguère. 

En évolution

Comme Vieillir en santé s’inscrit dans un plan recherche-action, l’initiative comprendra des mises à jour régulières. Les participants et citoyens ont d’ailleurs l’occasion de communiquer par téléphone ou courriel avec les responsables.

Afin de découvrir les programmes et services sociaux de proximité, Dre Anik Giguère invite aussi les gens à composer le 211 ou visiter qc.211.ca. « Ce service est trop méconnu et offre beaucoup d’informations essentielles », conclut celle-ci.