Registre des armes à feu: des municipalités de la région s’y opposent toujours

ETCHEMINS. Même si le gouvernement Legault a décidé que le nouveau Registre québécois des armes à feu était là pour rester, plusieurs municipalités partout en province continuent à manifester leur opposition à celui-ci et ont adopté des résolutions en ce sens.

Le groupe «Tous contre un registre québécois des armes à feu», qui tient une page Facebook sur le sujet, signalait que 164 municipalités de la province avaient jusqu’ici adopté des résolutions contre ce registre.

«Le gouvernement du Québec continue d’ignorer les régions qui l’ont porté au pouvoir. D’autres municipalités tiendront des assemblées au cours desquelles elles se prononceront sur une résolution demandant l’abolition du registre ou un moratoire sur celui-ci. Toutes ces municipalités envoient le message à Québec qu’un registre est inutile, coûteux et ne règle aucun problème de sécurité publique», peut-on y lire.

Du nombre, on retrouve plus d’une vingtaine de localités de Chaudière-Appalaches, dont cinq de la MRC des Etchemins, soit Sainte-Rose, Saint-Zacharie, Sainte-Sabine, Sainte-Justine et Saint-Cyprien. À celles-ci s’ajoute la municipalité de Saint-Odilon.

La question a été abordée lors de la réunion du conseil des maires des Etchemins tenue le mercredi 20 février. Les mairesses de Saint-Louis et Saint-Benjamin ont signalé que la question pourrait être abordée lors de leur séance de mars.

À Saint-Luc, le maire François Michon a souligné que la question n’a pas été abordée et qu’aucun échange à cet effet n’était prévu. Les élus de Sainte-Aurélie auraient décidé de ne pas se prononcer sur la question et tout porte à croire qu’il en sera de même du côté de Lac-Etchemin et Saint-Prosper, les maires Camil Turmel et Richard Couët jugeant que ce n’est pas du ressort des municipalités de se prononcer sur ce sujet. «Comme individu, je suis contre ce registre. Ces résolutions arrivent toutefois deux ans trop tard, c’est lors de l’adoption de la loi que cela aurait dû se faire», signale M. Couët.

Saint-Camille

De son côté de Saint-Camille, une pétition initiée par Daniel Blanchette de l’entreprise Dan Chasse, lancée il y a quelques semaines, devrait être déposée auprès des membres du conseil municipal lors d’une séance de travail, au cours de la prochaine semaine. Selon son auteur, près de 300 personnes auraient signé cette pétition qui se trouvait dans différents commerces de la localité.

La municipalité avait adopté une résolution s’opposant au registre en 2016 et le maire Adélard Couture a souligné qu’une autre résolution, adoptée en février dernier, pourrait être remplacée par une nouvelle en mars.

«On essaie d’appuyer nos commerces locaux. Dans cette première résolution, on demandait au gouvernement de réviser sa loi, car celle-ci ne donne à rien, mais sans plus. Je dis à nos conseillers que l’on a des commerces locaux qui sont importants et que plusieurs emplois sont à l’enjeu. Les discussions ont été longues, pour pas grand-chose. On va en reparler en mars et j’espère que la résolution que nous adopterons aura plus de mordant, tout en sachant qu’il n’y aura pas unanimité autour de la table», indique-t-il.

Soulignons que le sujet ne semble pas susciter beaucoup d’intérêt dans la MRC de Bellechasse puisqu’aucune de ses municipalités ne se retrouve dans la liste du groupe «Tous contre un registre québécois des armes à feu».

Autres localités de Chaudière-Appalaches contre le registre

Beauceville, L’Islet, Tring-Jonction, Dosquet, Saint-Pierre-de-la-Rivière-du-Sud, Saint-Jean-de-Brébeuf, Saint-Fabien-de-Panet, Sainte-Apolline-de-Patton, Kinnear’s Mills, Saint-Jules, Saint-Narcisse-de-Beaurivage, Saint-Cyrille-de-Lessard, Notre-Dame-du-Rosaire, Saint-Paul-de-Montminy, East-Broughton, Adstock, Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud et Saint-Damase-de-l’Islet.